Conflit Russie- Ukraine : « la faim est l’arme la plus redoutable de Poutine », dixit Cheikh I. Diallo

La Russie est en conflit avec l’Ukraine. Avec l’Europe tout entière, c’est une guerre d’usure que Vladimir Poutine a entamée. Pour le religieux qui a fait ses humanités dans le Monde arabe, aucune bombe atomique ne sera tirée mais les modes de vie vont être perturbés, les économies aussi.

« Vladimir Poutine tient l’Europe au niveau de sa plus grande faiblesse : le pouvoir d’achat. Il a bien compris les sociétés occidentales, enivrées de confort, de vacances et d’avantages sociaux, bercées par la certitude de la paix que certains ont appelée la fin de l’Histoire. L’issue de la guerre en Ukraine dépendra bien sûr des forces en présence, de la résistance du front mais aussi de celle des arrières. Pourvu que l’arrière tienne bon », prophétise Cheikh Ibrahima Diallo.

D’un côté, les Russes, un peuple biberonné à la propagande, habitué aux privations et à l’indigence du quotidien, soutenu par des mythes historiques fabriqués et transmis par les générations de la Grande Guerre patriotique ; de l’autre, des peuples européens oublieux, habitués aux appartements et aux villas bien chauffés, à l’abondance des linéaires et aux prix bas garantis, aux congés payés et aux RTT.

 » Il suffit pour s’en convaincre d’observer les migrations internes vers les littoraux en cet été 2022, par le train, l’avion et la voiture, en dépit du prix du litre de carburant, supérieur à 2 euros. Tragique été pour le pouvoir d’achat, dit-on du matin au soir sur les chaînes d’info… et pourtant !  » ironise le secrétaire général du parti justice et Développement ( Pjd). L’arme de la faim

Les plus belles pages sur l’histoire du sacrifice ont été écrites par Ernest Renan au XIXe siècle. Il s’agissait, à l’époque et dans les faits, du sacrifice suprême de la vie. Celui qui nous est demandé aujourd’hui n’est pas le sacrifice du sang mais celui bien moins douloureux et bien plus relatif de notre confort, et encore, pour un temps très limité. Face à Poutine, les peuples européens ont le choix entre la résistance et la soumission, prévient M. Diallo.

« Le maître du Kremlin compte sur le mécontentement des Européens. Il les sait sensibles au prix des carburants. Il utilise contre nos opinions l’arme de la terreur. Non pas la terreur telle qu’on se l’imagine, avec ses échafauds et ses prisons sordides, mais une terreur bien plus sourde… celle qui vient percuter les habitudes de vie. Les Européens, riches mais faibles. La terreur poutinienne ne menace pas nos vies mais plutôt nos modes de vie. Elle s’adresse à nos égoïsmes collectifs et individuels. La faim est l’arme la plus redoutable de Vladimir Poutine », conclut-il.

1 COMMENTAIRE
  • deugrekk

    Cette analyse est fausse ! S’il y a faim quelque part dans le Monde, ce serait le fait des Occidentaux qui détournent les livraisons de céréales ukrainiennes, non pas vers l’Afrique où il y a risque de famine, mais vers d’autres pays qui avaient fait des commandes ! Ce sont des céréales ukrainiennes et non russes ! Ces dernières étant bloquées dans les ports contrôlés par la Russie par les Occidentaux, les USA et les Ukrainiens ! C’est faux d’affirmer que la Russie utilise la faim comme arme de guerre !

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