À une semaine du début du stage des Lions Indomptables, le football camerounais est plongé dans une confusion sans précédent. La cause principale réside dans un désaccord persistant entre le Ministère des Sports (Minsep) et la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot).
La confrontation entre Samuel Eto’o et le Ministère des Sports tourne autour du sélectionneur Marc Brys. Après les différends sur la composition du staff et de la liste des joueurs, c’est maintenant le lieu du rassemblement de l’équipe nationale qui fait polémique.
Les Lions Indomptables doivent se préparer pour affronter les Requins Bleus du Cap-Vert le 8 juin et les Palancas Negras d’Angola le 11 juin, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Cependant, les joueurs se trouvent dans une situation délicate, ayant reçu deux convocations contradictoires des deux entités en conflit. Le Minsep, soutenu par le sélectionneur Marc Brys, a choisi le stade militaire de Ngoa Ekelle, tandis que la Fecafoot privilégie le complexe Mundi.
Cette dualité découle d’une lutte de pouvoir entre les coordonnateurs des sélections nommés par la Fecafoot, Benoît Angbwa, et par le Minsep, Benjamin Banlog. Chacun a envoyé des informations divergentes aux joueurs, semant le trouble et l’incertitude parmi eux. Certains joueurs ont même reçu des plans de vol différents, ajoutant à la confusion générale.
À seulement sept jours du début du stage et quatorze jours avant leur première rencontre contre le Cap-Vert, l’incertitude règne toujours. Ni le lieu du stage ni la composition du staff autour de Marc Brys ne sont clairs. Eto’o voulait choisir la composition du staff en “compensation” de son accord pour la reconnaissance de Brys, mais aucune unanimité n’a été atteinte. Cette situation risque de nuire à la préparation de l’équipe, déjà affectée par cette querelle institutionnelle.
Cette semaine sera décisive pour le football camerounais. Marc Brys est convoqué mardi pour une séance de travail à la Fecafoot. Ce sera peut-être l’occasion pour les deux parties de trouver enfin un terrain d’entente, ou de s’enfoncer davantage dans la crise, avec le risque d’une suspension par la FIFA.
