Une attaque aérienne israélienne a ciblé le quartier de Haret Hreik, situé dans la banlieue sud de Beyrouth, samedi. Cette frappe vient s’ajouter à d’autres opérations menées plus tôt dans la nuit sur plusieurs villages du sud du Liban, notamment dans le gouvernorat de Nabatieh ainsi que dans les districts de Tyr et Bint Jbeil.
L’Agence nationale de l’information libanaise (ANI) a rapporté que trois frappes israéliennes ont été réalisées, incluant une violente attaque près de la municipalité de Haret Hreik. « La première frappe sur Haret Hreik a détruit des bâtiments et provoqué des dommages dans les environs », a précisé l’ANI.
Précédant l’attaque, le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a, via un réseau social, conseillé aux habitants de Haret Hreik de quitter les lieux, précisant qu’ils étaient proches « d’infrastructures et d’intérêts du Hezbollah », leur recommandant de s’éloigner d’au moins 500 mètres.
Israël a affirmé que les frappes ont visé « des dépôts d’armes, des quartiers généraux et des structures terroristes » dans la banlieue sud de Beyrouth. Ces actions s’inscrivent dans une stratégie visant à affaiblir le Hezbollah dans cette région.
Outre Beyrouth, l’aviation israélienne a aussi frappé plusieurs localités dans le sud du Liban. Dans le gouvernorat de Nabatieh, des localités comme Arabsalim et Sajed ont été touchées. Une maison a été détruite à Sir al-Gharbiya, et une autre de trois étages à Abba.
Des frappes ont aussi eu lieu près de Chamaa et Majdaloun, dans le district de Tyr, ainsi que dans plusieurs localités du district de Bint Jbeil. Ces actions militaires ont enraciné un climat de terreur et provoqué le déplacement de nombreux civils.
Depuis le 23 septembre, Tel Aviv mène des frappes sur Beyrouth et le sud du Liban, malgré les avertissements internationaux. Le Hezbollah riposte en lançant des missiles et drones. La censure militaire israélienne limite les rapports sur les pertes humaines et matérielles subies par Israël.
L’impact humanitaire est lourd, avec au moins 1,4 million de personnes déplacées dont 400 000 enfants, selon des sources libanaises et l’Unicef. Les dommages économiques pour le Liban sont estimés à 8,5 milliards de dollars, relate un rapport de la Banque mondiale.