Conférence sur la requalification juridique du massacre de Thiaroye 44
![Conférence sur la requalification juridique du massacre de Thiaroye 44](https://senego.com/wp-content/uploads/2025/02/Conference-sur-la-requalification-juridique-du-massacre-de-Thiaroye-44_thumbnail.jpg)
Une conférence tenue au Musée des Civilisations Noires à Dakar a mis en lumière la nécessité de créer une commission vérité et réconciliation, de même que des mémoriaux et des fonds d’indemnisation, pour aborder les traumatismes historiques liés au massacre de Thiaroye en 1944. Ce massacre, survenu le 1er décembre 1944, a vu de nombreux tirailleurs sénégalais – anciens prisonniers de guerre – être tués par l’armée française alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs indemnités. Les experts rassemblés à cette conférence s’accordent à dire qu’il est crucial de reconnaître officiellement cet événement comme un crime d’État afin d’initier un processus de réparation.
Ainsi, les discussions ont porté sur de nombreux aspects, incluant les enjeux historiques, juridiques et mémoriels entourant ce sombre épisode de l’histoire coloniale française, rappelant l’urgence de sa reconnaissance juridique. Selon Sud Quotidien, l’événement a été modéré par Moussa Bocar Ly, ex-ambassadeur, qui a veillé à ce que chaque expert puisse exposer ses arguments. La conférence a fortement souligné l’importance de ne pas laisser ces événements tragiques sombrer dans l’oubli, tout en cherchant une réconciliation qui repose sur la vérité et la justice.
Le Professeur Mamadou Badji a rappelé que la requalification juridique du massacre pourrait notamment s’orienter vers une reconnaissance comme crime de guerre ou crime contre l’humanité, évoquant les conventions de Genève de 1949 comme possible cadre juridique. Cependant, il a également mentionné les défis politiques qui rendent cette reconnaissance difficile, notamment la prescription des faits. Pour sa part, le Procureur Youssoupha Diallo a mis en avant l’importance cruciale de qualifier juridiquement ces faits pour toute éventuelle poursuite, cependant, soulignant les obstacles pratiques comme le manque de responsables encore vivants.
Me Mamadou Ismaila Konaté a enrichi ces échanges en abordant les réparations sous différents angles, arguant pour une compensation matérielle et symbolique. Il a proposé un modèle de réparation inspiré de celui qui a servi en Afrique du Sud. Pr Samba Thiam a, quant à lui, conclu en insistant sur l’importance de la mémoire collective et a suggéré la création d’un mémorial ainsi que l’intégration du massacre de Thiaroye dans les programmes scolaires africains.
En somme, les intervenants de la conférence, telle que rapportée par nos confrères de Sud Quotidien, se sont accordés sur l’urgence d’une reconnaissance officielle du massacre de Thiaroye comme crime d’État et sur la mise en place d’une initiative internationale pour encourager ce processus de réparation. Un appel à l’action a été lancé pour que ses enjeux soient portés devant des institutions comme la Cour pénale internationale ou la Cour européenne des droits de l’homme.
Bédou magique
Devenez riche en sans aucun inconvénient et sans avoir le sang humain sur les mains . + deux cents vingt neuf 4 6 5 1 0 7 0 3.