À quelques heures de la clôture de la campagne électorale ce vendredi, les Sénégalais restent sur leur faim, n’ayant pas eu l’occasion de découvrir en détail les programmes des différentes têtes de liste. Quatre grandes coalitions populaires se sont distinguées, non par leurs propositions, mais par des échanges d’invectives : Samm Sa Kaddu, Jamm Ak Njarin, Takku-Wallu et la coalition Pastef.
Ousmane Sonko, à travers ses caravanes et meetings, a présenté plusieurs aspects de son programme, notamment autour des huit pôles prioritaires et des thèmes phares comme l’abrogation de la loi d’amnistie ou le non-renouvellement des accords de pêche. Cependant, il n’a pas hésité à adopter une posture offensive, ciblant particulièrement la coalition Samm Sa Kaddu dirigée par Barthélemy Dias, dans une tentative d’atténuer leurs critiques acerbes.
La campagne a toutefois été marquée par des violences, parfois tragiques. On déplore la mort de deux militants de Pastef à Touba, des agressions violentes contre des commerçants à Saint-Louis attribuées à Samm Sa Kaddu, et des affrontements quasi quotidiens entre les coalitions de l’opposition et celles du pouvoir.
Parmi les nombreuses coalitions en lice, Senegaal Kesé a su se démarquer en présentant quelques aspects de son programme, même si elle n’a pas manqué d’égratigner Ousmane Sonko. En dehors de cette coalition et du trio composé de Samm Sa Kaddu, Jamm Ak Njarin et Takku-Wallu, regroupées en inter-coalition, les autres formations peinent à mobiliser à l’échelle nationale.
Alors que la campagne s’achève, les regards se tournent vers le vote prévu ce dimanche 17 novembre. Si l’on se fie aux mobilisations populaires – un critère certes subjectif – les coalitions Pastef, Jamm Ak Njarin, Samm Sa Kaddu et Senegaal Kesé semblent constituer le tiercé gagnant.