Cheikh Niang sur Medi1 TV : 125 accords, un lien stratégique Sénégal-Maroc

En visite officielle au Maroc, Cheikh Niang, ministre sénégalais des Affaires étrangères, a accordé un entretien à Medi1 TV, où il a présenté les priorités de la diplomatie sénégalaise tout en soulignant la force et la longévité de la coopération avec le Royaume.

« La diplomatie sénégalaise incarne une volonté claire de continuité et de renouveau. Dans un contexte mondial en recomposition, nous consolidons le Sénégal tout en affirmant une vision moderne », a déclaré le ministre. Sa première visite officielle au Maroc s’inscrit dans cette dynamique, visant à donner un nouvel élan à une relation séculaire fondée sur « la fraternité, la confiance et la constance ».

Cheikh Niang a précisé que l’objectif est de renforcer la coopération bilatérale dans des domaines clés : développement humain, économique, infrastructures, commerce, investissement, agriculture et formation professionnelle. Cette démarche repose sur « la mobilisation des secteurs privés des deux pays » et s’aligne sur les visions de développement du Maroc et du Sénégal.

La visite du ministre intervient avant la 15ᵉ session de la grande commission mixte maroco-sénégalaise, événement « concret » pour lequel un calendrier précis a été établi, incluant des échanges ministériels, des missions sectorielles et, en ultime étape, une rencontre au sommet entre les deux chefs d’État.

Interrogé sur le rôle de sa diplomatie dans ce contexte, Cheikh Niang a rappelé les trois piliers de son action : « Le premier, c’est le souverainisme, pour garantir l’indépendance de décision du Sénégal. Le deuxième, la centralité africaine, qui place l’intégration du continent et la stabilité du Sahel au cœur de notre stratégie. Enfin, la diplomatie du développement, qui vise à mobiliser des partenariats économiques, technologiques et financiers pour atteindre nos objectifs nationaux et continentaux. »

Pour le ministre, la relation avec le Maroc « constitue l’une des relations les plus fortes que nous ayons », avec 125 accords signés en seulement quelques mois, illustrant « le concret » de cette diplomatie tournée vers l’action et les résultats.