Cheikh Diba à l’opposition : « Je ne suis pas responsable des errements du passé »

Face aux accusations de l’opposition liées à la falsification des chiffres budgétaires sous l’ancien régime, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a tenu à clarifier sa position. Intervenant ce weekend lors du vote de la loi de finances rectificative 2025, il a fermement rejeté toute implication personnelle dans la gestion décriée des finances publiques sous Macky Sall.

« Je ne suis pas responsable des errements antérieurs du ministère des Finances », a martelé Cheikh Diba, en réponse aux députés de l’opposition qui l’accusent d’avoir été un rouage technique du système. Ces derniers lui reprochent notamment son passé de directeur de la programmation budgétaire, poste qu’il occupait avant sa nomination comme ministre.

Revenant sur son parcours, le ministre a rappelé avoir été conseiller technique auprès du directeur général du Budget pendant trois ans et demi, puis conseiller du ministre des Finances chargé des grands projets de l’État, avant de coordonner les relations avec le FMI. À leurs yeux, ce long compagnonnage avec les hautes sphères du ministère le rend comptable des dérives du passé. Une lecture que Cheikh Diba rejette vigoureusement.

Pour lui, les critiques à son encontre relèvent d’un « mauvais procès » fait à un technicien de l’État. Il en appelle au respect de la fonction publique : « Les Sénégalais doivent du respect à leur fonction publique, et particulièrement aux agents du ministère des Finances et du Budget », a-t-il insisté.

Évoquant les témoignages reçus de certains parlementaires, le ministre confie : « Certains m’ont félicité devant l’Assemblée nationale en disant que je suis l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Mais il tient à relativiser : « Il n’existe qu’un homme entouré de techniciens aguerris et rompus à la tâche, qui veulent trouver des solutions aux problèmes des Sénégalais ».

En s’exprimant ainsi, Cheikh Diba dissocie son action actuelle de l’héritage controversé de ses prédécesseurs, tout en réaffirmant sa loyauté au service de l’État et des citoyens.

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