Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a insisté sur l’importance d’une mise en œuvre sans incident du cessez-le-feu récemment instauré à Gaza. S’exprimant à l’issue d’une rencontre avec son homologue irakien, Fouad Hussein, il a détaillé les conditions nécessaires au succès de la première phase de l’accord.
Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, le chef de la diplomatie turque a rappelé que cet accord, validé par le cabinet israélien, est le fruit de négociations tenues à Charm el-Cheikh. La première étape prévoit plusieurs points essentiels, notamment l’acheminement de l’aide humanitaire, le retour des personnes déplacées et le retrait des forces israéliennes vers des positions prédéfinies. « Il est crucial que toutes ces mesures soient mises en œuvre », a déclaré Hakan Fidan.
Le ministre a particulièrement mis en garde contre les risques d’échec. « Il est particulièrement important qu’aucune provocation ne vienne d’Israël, ni qu’aucun élément ne permette de relancer le conflit, de poursuivre le massacre ou de continuer les déplacements forcés », a-t-il souligné. Selon lui, un échec de cette première phase pourrait avoir des conséquences graves. « Si le processus s’interrompt, cela pourrait entraîner, Dieu nous en préserve, de nouveaux massacres », a-t-il averti.
Nos sources indiquent que cet accord a été conclu après des pourparlers indirects ayant bénéficié de la médiation de la Türkiye, de l’Égypte et du Qatar. Hakan Fidan a confirmé que son pays fournissait un soutien technique pour l’application de l’accord et œuvrait à mobiliser la communauté internationale. La réussite de cette étape est considérée comme indispensable pour avancer vers les phases suivantes, qui visent à établir la sécurité à Gaza et à progresser vers une solution à deux États. Dans le cadre de cette entente, l’armée israélienne a d’ailleurs entamé un retrait de plusieurs zones de l’enclave palestinienne.
