Dès l’entame de la partie, les Guingampais se montraient entreprenants. Sur une belle action collective, Langil était trouvé dans le couloir gauche. Le milieu de terrain offensif centrait au second poteau et trouvait Beauvue. Celui-ci obligeait Costil à détourner en corner. Un corner qui allait s’avérer très dangereux puisque Mandanne, délaissé par la défense rennaise, se retrouvait seul face à Costil. Malheureusement pour l’EAG, l’attaquant ne parvenait pas à trouver le cadre malgré une tête puissante. En face, rien ne fonctionnait. Les Rennais, inoffensifs et dépassés dans l’envie et les duels, se faisaient clairement marcher dessus. Yatabaré, très en jambes ce soir, était l’auteur d’une tête plongeante suite à un centre de Martins Pereira et voyait sa tentative frôler le poteau gauche de Costil. L’EAG était totalement en confiance et cela se voyait sur le terrain. À l’image d’un enchaînement contrôle poitrine frappe lointaine du même Yatabaré. Cet avantage clair sur la pelouse n’allait alors pas tarder à se matérialiser au tableau d’affichage. Sur un centre de Beauvue, Mandanne s’élevait plus haut que tout le monde pour placer sa tête. Une tête difficilement repoussée par Costil dans les pieds de Martins Pereira. Dans la surface, le latéral droit costarmoricain ne se faisait pas prier pour décocher une frappe puissante de l’extérieur du droit (légèrement contrée par un défenseur rennais). Celle-ci finissait sa course dans les filets et faisait chavirer de bonheur une partie du stade (0-1, 38e). Sonnés, les Rennais étaient proches du K-O. Le retour aux vestiaires arrivait alors au bon moment.
Après le repos, Rennes était pris d’entrée à la gorge. Sur la première action du second acte, Yatabaré, complètement oublié par la défense, profitait d’un centre de Levêque pour placer son plat du pied droit et doubler la mise (0-2, 46e). Tétanisés et complètement dépassés, les hommes de Philippe Montanier étaient proches de la déroute. Il fallait un arrêt décisif de Costil au devant du virevoltant Yatabaré pour éviter la déculotté. Le temps avançant, Rennes tentait tant bien que mal de réagir. Mais malgré les entrées en jeu de Paul-George Ntep, Nelson Oliveira et Vincent Pajot, rien n’y faisait. Rennes était sans idée et sans passion face à sa « bête noire » (Ndlr, deux défaites en championnat cette saison). L’arbitre délivrait alors les Guingampais, vainqueurs de leur deuxième Coupe de France en l’espace de cinq ans.