« La Casamance, un échec collectif » Par Mamadou Sy TOUNKARA

La sauvagerie de Boffa qui a coûté la vie à treize personnes et les représailles militaires qui s’en suivent actuellement doivent nous rappeler une réalité concrète et palpable : la Casamance, depuis 1982, est un échec patent et cuisant pour tout le monde. Les gouvernements successifs du Sénégal ont échoué à instaurer l’ordre et ramener la paix intégrale dans la zone pendant ces trois décennies. Les opérations militaires, les emprisonnements, les négociations, les accords, les mallettes d’argent n’ont abouti à rien de satisfaisant.

Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), irrédentiste, a échoué à tous les niveaux : aucun justificatif juridique ou historique des revendications indépendantistes, aucun territoire gagné autre que se cacher dans la forêt dense et survivre en dehors de toute civilisation par des braquages, enlèvements et trafics, aucune victoire d’aucune sorte depuis 35 ans.Toutes les organisations de la société civile ont lamentablement échoué : les Cadres casamançais, les femmes, les imams, prêtres et autres négociateurs n’ont jamais réussi à recoller les morceaux.

Ce qui se passe en Casamance est un conflit de basse intensité qui a instauré une situation délétère de ni guerre ni paix qui plombe la plus riche partie du Sénégal et y empêche tout développement. Kolda est même la plus pauvre région de notre pays. Le cercle vicieux manque d’investissement-chômage et la régression sociale tuent tout le monde dans les trois régions administratives de Ziguichor, Kolda et Sédhiou constitutives de la Casamance naturelle. Les marques et séquelles de tant d’années d’animosité et d’inimité mortifères sont vivaces et vivantes. Ceux qui gagnent dans cet enfer sont ceux qui se nourrissent de sang et de morts : les trafiquants d’armes et autres sangsues de guerre sans scrupules. Pour le Sénégal, c’est une situation à sommes nulles car toutes les parties prenantes sont perdantes.

Pourquoi cette chienlit alors que le rapport de forces est clairement en faveur de l’Etat du Sénégal qui possède une armée de métier aux capacités infiniment plus grandes que celles de la rébellion? Certainement que la force brute n’est pas la seule arme efficace en l’espèce. Un conflit de 1982 à 2018, qui dure plus de trente-cinq ans, nécessite une approche innovante. La Casamance pourrait être inscrite dans la Constitution avec un statut autonome renforcé autour de ses richesses culturelles et naturelles. Une grande offensive culturelle et naturelle de l’Etat à prendre de force par la rébellion. A défaut, hélas, il ne restera que les armes.

4 COMMENTAIRES
  • roger milla

    C la faute des gouvernants et dune poignee dhommes armes incultes et bete .. c la faute aussi des « monsieur casamance » comme robert sagna .pierre goudiaby atepa .. c la faute aussi aux populations casacaises qui doivent sortir et reclamer la paix en simpliquant davantage a la denonciation de ces soit disant rebels … et enfin la faute a cette presse de merde qui ne parle de la casamance que kand ya pepin
    Voila . LetAt du senegal doit prendre ses resposablites en bombardant les positions rebelles .en protegeant sa population.donc en investissant pour la valorisation de la region sud .point barre
    On ne negocie pas avec des tueurs

  • Momar Ndiaye

    ????✌✌✌???

  • Bubacar Tiana

    Monsieur Tounkara Sy beaucoup de sénégalais veulent que vous présentiez votre candidature aux présidentielles de 2019

  • LePatriote

    «  » »La Casamance pourrait être inscrite dans la Constitution avec un statut autonome renforcé autour de ses richesses culturelles et naturelles » » » »….. Tounkara, vous êtes un apatride, et ni plus ni moins qu’un ignare ! Quand vous ouvrez l’orifice qui vous sert de « bouche » vous ne faites que débiter des âneries d’une bassesse pestilentielle. Près il va falloir inscrire dans la constitution « le Fouta » (avec la richesse du Fleuve Sénégal et son pétrole au large de St Louis), le « Baol » (autour de la particularité de la ville religieuse mouride de Touba), la « Presqu’ile du Cap Vert » (autour des lébous de Ndeuk’raw et de la particularité géographique de Dakar et de la ville religieuse layène de camberène-yoff), etc. bref faire de l’Etat du Sénégal un conglomérat d’anciennes royautés pré-coloniales …. L’adage parle souvent du «  » »sakhéyaye bou meudd toll’bi » » » ….. « sakhéyaye » veut dire « mauvaise herbe » …. « meudd toll’bi » veut dire qui colonise, envahit tout le champs…. Originaire d’un des pays riverains du Sénégal, il est clair que vous vous en foutez de l’avenir de ce pays,et pire que vous avez une haine viscérale ancestrale du Sénégal, qui vous a tout donné ! De par cette haine viscérale vous en arrivez à vouloir dans votre émission de merde, à vouloir ridiculiser les us et coutumes de ce pays, à travers les attaques que vous proférez sur des responsables traditionnels que vous invitez. Malheureusement, vous n’êtes pas suffisamment intelligent, ni cultivé pour foutre le bordel chez nous au Sénégal avec vos théories à la con. IL N YA RA PAS DE STATUT PARTICULIER NI POUR LE SUD? OU LE NORD OU LE CENTRE DU SENEGAL. LA NATION EST UNE ET INDIVISE, UN PEUPLE, UN BUT, UNE FOI. Sincèrement vous me faites vomir !

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