Le Sénégal s’apprête à écrire une page décisive de son histoire médicale. Ce lundi 8 décembre 2025, le service de médecine cardiovasculaire de l’hôpital Principal de Dakar réalisera l’implantation percutanée des deux premières valves aortiques (TAVI) jamais effectuées au Sénégal et dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Dans un document officiel, l’hôpital salue « une avancée majeure » qui ouvre un nouveau chapitre dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires dans la sous-région, où ce type d’intervention n’était jusqu’ici accessible qu’à l’étranger.
La procédure TAVI consiste à remplacer une valve aortique défaillante sans avoir recours à une chirurgie à cœur ouvert. Minimale, rapide et moins risquée, elle est particulièrement indiquée pour les patients âgés ou fragiles.
Le médecin lieutenant-colonel Mouhamed Chérif Mboup, chef du Service de cardiologie, souligne l’importance de cette étape pour le pays : « un bond qualitatif immense pour la cardiologie sénégalaise et un espoir pour des centaines de patients souffrant de sténose aortique sévère ».
En marge de cette intervention inédite, l’hôpital organisera une session d’enseignement postuniversitaire (EPU) réunissant cardiologues, chirurgiens cardiovasculaires, internes et étudiants. Cette rencontre, ouverte aux médias, permettra d’échanger sur les dernières avancées en cardiologie interventionnelle et les apports du TAVI pour la région.
Avec cette double première, l’hôpital Principal de Dakar confirme sa position d’établissement de référence en matière de pathologies cardiovasculaires. L’introduction du TAVI marque une réduction des évacuations sanitaires coûteuses et renforce l’autonomie du système de santé sénégalais.
Le 8 décembre 2025 restera ainsi comme une date charnière pour la cardiologie au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.
