Finale Can 2017: Égypte-Cameroun, une finale, trois duels!

Finale Can 2017: Égypte-Cameroun, une finale, trois duels!

Fabrice Ondoa-Ahmed El-Haddary, Mohamed Salah-Benjamin Moukandjo et Hector Cùper-Hugo Broos seront les trois duels décisifs lors de cette finale. 

 

Ce dimanche 5 février, toute l’Afrique du football aura les yeux rivés vers Libreville. Le stade de l’Amitié reçoit la finale de cette 31e édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Une finale qui oppose l’Égypte, nation la plus titrée dans cette compétition (9), au Cameroun,deuxième nation de ce même classement avec quatre trophées en vitrines. Ce match promet d’être serré, comme l’a été la compétition (2.1 buts de moyenne par match) et comme le sont, traditionnellement, les finales de Coupe d’Afrique. La dernière a plus de trois buts date de l’édition 2000 (Cameroun-Nigéria 2-2, victoire du Cameroun aux tirs au but).

Dans ce rendez-vous trois duels seront déterminants. Dans les buts d’abord, Fabrice Ondoa (Cameroun) et Essam El Hadary (Égypte) sont les deux meilleurs gardiens de la compétition et un titre final passera forcément par une grande prestation du gardien victorieux. Dans le champs, Benjamin Moukandjo, le capitaine et meneur d’homme de sa sélection, sera indirectement opposé à Mohamed Salah, magicien de l’AS Rome et des Pharaons.

Le duel des gardiens

L’un, Fabrice Ondoa, à 21 ans, l’autre Essam El Hadary, en a 44. Le Lion Indomptable est considéré comme le meilleur portier de la compétition, le Pharaon comme le plus emblématique. Il est le plus vieux joueur a avoir joué une Coupe d’Afrique des Nations alors qu’il n’était pas le titulaire préposé. Il a profité de la blessure, dès le premier match, de Sherik Ekramy.

Au-delà de ses titres bien abstraits, les deux gardiens ont été décisifs quand leurs équipes en avaient besoin. Si le Cameroun est invaincu dans la compétition, il le doit grandement au natif de Yaoundé. Face au Sénégal en quart de finale, il a été l’homme de la qualification grâce à sa parade sur le tir au but de Sadio Mané. Plus tôt dans le match, il avait écœuré les Lions de la Teranga. Henri Saivet et Moussa Sow s’en souviennent encore.

El Hadary à lui aussi été décisif lors d’une séance de tirs au but.En demi-finale face au Ghana il a sorti les deux dernières tentatives. C’est d’abord Kouakou, gardien-tireur des « Black Stars » qui s’est heurté au vétéran . B.Traoré, cinquième tireur de la série a lui-aussi subi l’expérience du capitaine des Pharaons. À son âge il est devenu le plus vieux joueur à participer à un match de Coupe d’Afrique lors de son entrée en jeu dès le premier match de la phase de poule. Il sera le plus ancien à soulever le trophée en cas de victoire de l’Égypte.

Le duel des stars

L’Égypte possède un joueur de classe mondiale qui manque peut-être au Cameroun depuis la retraite de Samuel Eto’o : Mohamed Salah (24 ans). Classé dans le Top 5 du Ballon d’Or africain 2016, remporté par Riyad Mahrez, l’ailier de l’AS Rome a rempli sa mission de joueur-clé en créant sans cesse le danger chez l’adversaire par des dribbles ou des dernières passes millimétrées. Il s’est surtout manifesté en inscrivant deux buts aussi beaux qu’importants. Le premier sur un puissant coup franc contre le Ghana (1-0), grâce auquel son équipe a fini en tête de sa poule.

Le second d’une frappe enroulée imparable, pour ouvrir le score face au Burkina Faso en demi-finale, avant de réussir son tir au but dans la séance fatale.

Les Lions indomptables comptent de leur côté sur leur capitaine Benjamin Moukandjo pour faire la différence. Si le buteur de Lorient s’est davantage mué en passeur durant la compétition en tirant tous les coups de pieds arrêtés, le Cameroun possède avec les virevoltants Christian Bassogog et Karl Toko-Ekambi, ainsi que le puissant Vincent Aboubakar, d’autres attaquants capables de faire basculer le cours d’un match.

Le duel des coachs

Quelque soit le vainqueur de cette 31e finale de CAN, la nationalité de son sélectionneur sera unique. Depuis 1957, année de la première édition remportée par l’Égypte, les coachs sont soit Africains, soit Français (notamment Hervé Renard avec la Zambie en 2012 et la Côte d’Ivoire en 2015, Henri Émile avec la Tunisie en 2004). Les Pharaons sont dirigés par un Argentin. Héctor Cùper (61 ans), natif de Chabas, tient les reines de l’équipe depuis deux ans. Ancien joueur international Albiceleste, il a emmené une Égypte peu talentueuse mais ô combien décisive. Son bilan parle pour lui : quinze victoires, trois nuls et trois défaites.

Hugo Broos (64 ans), sur l’autre banc pour cette finale, est Belge. En place depuis 2016, il n’en est pas à sa première expérience africaine. Entre 2014 et son arrivée à la tête des Lions, il a entraîné le club algérien du JS Kabylie et du NA Hussein Dey. Deux clubs pour deux échecs. Il a quitté le JSK seulement deux semaines après son arrivée. Il n’a tenu que quatre mois à Hussein-Dey, commune de la banlieue Est d’Alger. Ce parcours est donc pour lui la preuve que ses qualités d’entraîneurs peuvent s’exporter sur le continent africain. Son Cameroun n’a pas perdu de la compétition et possède la meilleure défense (deux buts encaissés). Il est surtout en finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2017.

Source : RTL

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