Campagne de séduction : Les cinq candidats entre rivalité, compétition et…

Au moment où les cinq candidats à la Présidentielle sont en pleine campagne de séduction des anciens prétendants à la magistrature suprême recalés par le Conseil constitutionnel, Pr Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Ugb de Saint-Louis, livre sa lecture

A l’heure où les cinq candidats à la Présidentielle sont en pleine campagne de séduction des anciens prétendants à la magistrature suprême recalés par le Conseil constitutionnel, le Pr Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, analyse la situation. Et c’est pour préciser, entre autres, que le débauchage par le président de la République, de certains recalés est lié à la situation complexe du politique et des partis politiques au Sénégal, mais aussi à la fragmentation de l’opposition. Seulement, il a tenu à indiquer que cette situation qui ne renforce pas la démocratie, renvoie une très mauvaise image de l’homme politique aux yeux de la population.

Interrogé par nos confrères de Seneplus, Pr Diaw explique : « Compte tenu de la configuration de l’espace politique sénégalais à la veille des élections, on assiste actuellement à des opérations de récupération politique, de séduction à l’endroit de certains leaders de l’opposition. Mais, vu la situation complexe du politique et des partis politiques, notamment ceux qui sont membres de l’opposition, la majorité plonge dans leur espace pour brouiller des pistes, récupérer des leaders. Mais, à mon avis, cette situation ne renforce pas la démocratie parce qu’on a besoin d’une opposition forte. En plus, les leaders politiques normalement, sont reconnus de par leur attachement à un certain nombre de valeurs, de par leurs discours politiques et l’image qu’ils donnent aux citoyens. C’est pourquoi je pense qu’il n’est pas évident dans cette opération qu’elle (ndlr-majorité) puisse réussir, parce qu’il ne s’agit pas de récupérer simplement les leaders, faudrait-il avoir, derrière cette mobilisation des leaders, une sorte de suivi des militants.

Donc, ce n’est pas gagné d’avance. Les leaders peuvent partir, mais les militants peuvent rester, pour  la simple raison qu’ils désavouent ces leaders, qui n’ont pas de cohérence dans leurs convictions, leurs idées, des convictions versatiles au gré de la situation. L’autre lecture qu’on pourra faire de cette situation, c’est que ça ternit l’image de l’homme politique sénégalais. Peut-on croire à cet homme politique qui tient aujourd’hui, un discours et qui change en fonction de la situation, de l’opportunité tout simplement, parce qu’il y a des négociations, une sorte de marchandage politique pour trouver des postes et fonctions à partir de leur adhésion à tel ou tel groupe. »

1 COMMENTAIRE
  • jaambamba ndiaye

    Fada la bouche comme tounou mbaa

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