Au Burkina Faso, au moins quinze civils ont été tués vendredi soir dans la province du Loroum dans le Nord du pays, dans une attaque attribuée aux groupes jihadistes qui opèrent régulièrement dans la zone, selon un communiqué du gouvernement.
Le convoi de commerçants, venant de Titao à environ 160 km au Nord de Ouagadougou, a été attaqué par des groupes armés terroristes, entre les localités de Dougouma et Ingané, indique le communiqué signé du ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou.
Le bilan provisoire fait état de 15 morts, plusieurs blessés et des personnes portées disparues ainsi que d’importantes pertes matérielles.
« Des renforts militaires ont été déployés et des ratissages sont en cours », souligne le ministre, par ailleurs porte-parole du gouvernement.
Un témoin a expliqué à l’Agence France Presse que « les camions étaient escortés par des koglweogo, des membres d’un groupe d’autodéfense local. Il y aurait au moins quatre femmes « parmi les morts ».
En janvier, neuf commerçants avaient été assassinés et un véhicule calciné lors d’une attaque sur ce même axe.
Craignant ces attaques récurrentes dans le Nord, les transporteurs organisent des convois accompagnés par les groupes d’autodéfense qu’ils paient. L’armée escorte aussi parfois ces convois.
Jeudi, les forces armées du Burkina Faso ont déclaré avoir détruit un camp de militants dans une autre province au nord du pays. Dix assaillants ont été tués, et un soldat a été blessé pendant l’opération.
Le Nord du Burkina Faso est la zone la plus touchée du pays par les exactions jihadistes qui ont fait plus de 900 morts et 860.000 déplacés depuis cinq ans.
