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Blanchiment au Sénégal : La CENTIF alerte sur le trafic de bois et de drogue à Ziguinchor

La Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a identifié la coupe illégale de bois et le trafic de drogue comme les principales infractions alimentant le blanchiment de capitaux dans la région de Ziguinchor. Ces informations ont été communiquées lundi par le commissaire principal de police Mandjibou Lèye, directeur des enquêtes à la CENTIF, lors d’une mission de sensibilisation.

S’exprimant au cours d’une rencontre présidée par le gouverneur Mor Talla Tine, en présence d’acteurs de développement et d’autorités locales, le commissaire Lèye a souligné que ces activités illicites persistent dans le sud du pays, nécessitant une vigilance accrue, rapporte Emedia. Il a salué les actions des forces de défense et de sécurité, qui procèdent régulièrement au démantèlement de champs de cannabis et mènent des opérations contre l’exploitation forestière illégale.

Le directeur des enquêtes a précisé que la CENTIF se concentre sur le volet financier et préventif, distinguant le financement du terrorisme des actes terroristes eux-mêmes. La position géographique de Ziguinchor, frontalière avec la Gambie et la Guinée-Bissau, impose un renforcement constant de la surveillance, notamment face aux risques liés à la prolifération des armes. Ces enjeux sont intégrés au dispositif régional de sécurité.

Sur le plan financier, Mandjibou Lèye a déploré le faible taux de bancarisation et a encouragé les populations à se tourner vers les services bancaires, malgré l’essor des services de transfert d’argent. Le bilan 2024 de la CENTIF fait état d’une forte augmentation des déclarations de transactions en espèces, atteignant 42 737 186 contre 16 993 410 en 2023. Par ailleurs, 2 172 informations sectorielles ont été reçues, et 46 rapports ont été transmis au pôle judiciaire financier.

Pour illustrer les risques, le commissaire a cité le cas d’un organisme à but non lucratif, dénommé « ALPHA ». En 2021, cette entité a été suspectée de financement du terrorisme après avoir reçu plus de 1,17 milliard de francs CFA d’un partenaire basé au Qatar. Selon nos informations, ce cas met en évidence la nécessité d’une surveillance accrue des organisations manipulant d’importants flux financiers internationaux.

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