Békaye Coulibaly de la CEDEAO appelle au renforcement des capacités civiles lors d’une réunion à Dakar

Lors de la réunion de validation des experts gouvernementaux sur la politique d’intégration du genre dans les opérations, se tenant à Dakar du 20 au 22 mai 2025, Békaye Coulibaly, Chef de la Composante Civile de la Force en Attente de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a plaidé pour un renforcement des capacités civiles. Cette initiative vise à améliorer l’efficacité des interventions de paix régionales.
« J’en appelle au renforcement des capacités civiles et opérationnelles, gage d’une coordination plus efficace des interventions de paix régionales », a déclaré M. Coulibaly lors de cet événement. Selon lui, la présence d’une composante civile solide est cruciale pour assurer la légitimité et la durabilité des opérations de maintien de la paix. Il a affirmé que cette dimension est essentielle pour obtenir l’adhésion des communautés affectées.
En sa qualité de coordonnateur des volets humanitaire, juridique, institutionnel et social des missions de la CEDEAO, M. Coulibaly s’est fait l’avocat d’une meilleure intégration des acteurs civils dans la planification stratégique et la gestion des crises. « La paix ne peut se limiter à une réponse militaire ; elle se construit également à travers le dialogue, la médiation, la reconstruction institutionnelle et l’accompagnement des populations affectées », a-t-il précisé.
L’atelier, soutenu par les représentants des États membres et plusieurs partenaires techniques et financiers, vise à mettre en œuvre efficacement la Force en Attente de la CEDEAO, conformément au Protocole communautaire sur le maintien de la paix et la sécurité. Les débats ont conduit à plusieurs recommandations, notamment l’élargissement du vivier d’experts civils et l’adaptation des formations aux contextes nationaux et régionaux. Un appel a également été lancé pour augmenter les ressources allouées à la composante civile, tant sur le plan financier que logistique.
Coulibaly a exhorté les États membres à démontrer une volonté politique ferme, affirmant : « Sans une volonté politique clairement affirmée, nos mécanismes resteront à l’état de projet. Il nous faut des moyens, de la confiance mutuelle et une vision commune pour faire avancer la paix dans notre région. »
Les conclusions de cet atelier alimenteront les discussions lors de la prochaine réunion ministérielle sur la sécurité régionale, prévue en juin 2025. Selon les informations obtenues sur le site Sud Quotidien, ces échanges visent à renforcer les stratégies de paix dans l’espace communautaire.