Bathily rend hommage à Dansokho et revient sur les valeurs démocratiques

Avec le rappel à Dieu de Amath Dansoko, Abdoulaye Bathily perd un compagnon de lutte pour l’instauration de la démocratie au Sénégal. Dans un entretien qu’il a accordé à Rfi, l’ancien secrétaire général de la Ligue Démocratique (LD) a rendu hommage à son ami, mais aussi est revenu sur la situation de la démocratie sénégalaise.

Amath Dansoko

Sur Amath Dansoko décédé le 23 août dernier, il déclare que « c’est un compagnon de lutte, un ami, avec lequel j’ai cheminé voilà plus de cinquante ans maintenant. Amath Dansokho a contribué avec d’autres camarades très nombreux, non seulement du Sénégal, mais d’autres territoires de l’ancienne Afrique française, à la lutte de libération, à la décolonisation. »

L’exception sénégalaise

Abdoulaye Bathily s’est aussi prononcé sur ce qu’il a participé à mettre en place avec son ami, Dansokho, « ce que l’on appelle l’exception sénégalaise ». Pour lui, cela a été obtenu « par les luttes de toute une génération. Mais ce qu’il y a de particulier dans cette expérience sénégalaise, c’est qu’aucun parti n’a pu avoir une hégémonie totale sur la vie politique.’

Les dérives

Cependant, il regrette que cette exception sénégalaise le soit « de moins en moins d’ailleurs. »  Avant 2000, ils avaient « inspiré cette alternance en définissant une stratégie de conquête du pouvoir, en choisissant un candidat commun, en la personne d’Abdoulaye Wade. » Mais malheureusement souligne-t-il, « après cette alternance, on a vu les dérives d’Abdoulaye Wade qui ont conduit à une tentative de troisième mandat, une tentative de dévolution monarchique du pouvoir, mais aujourd’hui la question se pose sur les débats politiques : est-ce que les conquêtes politiques qui ont été obtenues pendant ces quarante années de lutte vont être préservées ? »

La gauche

Pour Abdoulaye Bathily, « la gauche est une idée, des principes, des valeurs de progrès social, des valeurs d’humanisme, de justice sociale ». Un ensemble de valeurs dont « les nouvelles générations qui sont arrivées en politique ont bénéficié « . Cette jeunesse a au reçu comme héritage de la part de sa génération « notre lutte et nous souhaitons que cette nouvelle gauche qui est en train de naître préserve ces principes et ces valeurs et continue le combat. ».

Le combat

Un combat qui reste toujours d’actualité, selon l’ancien ministre de la République du Sénégal. « Aujourd’hui, l’Afrique doit lutter pour son indépendance économique. L’Afrique doit lutter pour son indépendance politique, dans l’unité. Et ça c’était aussi notre principale aspiration, parce que notre combat, nous le menons à l’interne dans nos pays et nous avons une vision panafricaine, une vision de l’unité de l’Afrique » explique-t-il.

Une nouvelle forme de Lutte

Le professeur Bathily s’adressant toujours à cette nouvelle génération, estime que ce qui est fondamental aujourd’hui, c’est « la lutte contre la corruption et une dimension importante, le pillage des ressources naturelles, en complicité avec des éléments à l’intérieur du pays. » Seulement, il a tenu à préciser que  » les jeunes ne peuvent pas mener le combat tel que nous l’avons mené ». Pour lui,  » il appartient à eux d’inventer des formes nouvelles de lutte et c’est ce qui est en train de se faire dans tous les pays. »

1 COMMENTAIRE
  • anti désinformation

    Bathily, prends ta retraite et laisses les gens tranquilles, la révolution qui tu appelles au Senegal n’aura jamais lieu. Ton échec à l’UA t’est resté à travers la gorge. Ce n’est la faute à personne, les africains ont estimé que ton discours est dépassé et que tu ne présentes pas le profil exigé pour le poste.

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