Bakary Sambe souligne des incompréhensions plutôt qu’un sentiment antifrançais en Afrique

Bakary Sambe souligne des incompréhensions plutôt qu’un sentiment antifrançais en Afrique

Bakary Sambe, directeur régional de l’Institut Timbuktu, affirme que le rejet de la politique française en Afrique est davantage lié à des « incompréhensions persistantes » qu’à un « sentiment antifrançais ». Selon lui, cette situation résulte d’un décalage entre une jeunesse africaine de plus en plus éduquée et informée, et un mode de partenariat et de coopération jugé obsolète.

Lors de la présentation d’une étude intitulée « Sahel-Afrique de l’Ouest : les coopérations sécuritaires et de développement à l’épreuve des perceptions locales », M. Sambe a souligné la nécessité de repenser les partenariats afin d’établir des relations plus équilibrées et mutualistes entre le Nord et le Sud. Ce rapport, qui a mobilisé 48 enquêteurs, couvre le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Bakary Sambe insiste également sur l’importance pour les pays africains de redéfinir leurs stratégies sécuritaires en renforçant la coopération régionale. Il estime que pour assurer une stabilité sécuritaire à long terme, il est impératif d’adopter des stratégies adaptées et de consolider les relations interrégionales.

S’agissant des relations avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, il recommande la création d’accords bilatéraux, notamment pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Sambe propose que le Sénégal joue un rôle déterminant en matière de coopération sécuritaire, grâce à ses infrastructures de formation et à son expertise.

En matière de perception des présences militaires étrangères, il observe que les critiques les plus virulentes sont notées au Niger et au Togo, tandis qu’au Sénégal et en Côte d’Ivoire, les avis sont plus nuancés. Selon Sambe, au Sénégal, ce thème n’est pas source de débat public intensif, contrairement à des pays comme le Niger. Nous avons appris ceci de nos confrères de l’APS.

Enfin, Bakary Sambe, également expert pour les Nations unies, l’Union européenne et l’Union africaine, et fondateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique, évoque ses recherches sur les réseaux transnationaux et les dynamiques islamiques au Sahel. Ses travaux portent notamment sur la radicalisation et le militantisme islamique, sujet de son implication dans la création de la Cellule régionale de la lutte contre l’extrémisme du G5 au Sahel. Des informations obtenues sur le site de l’APS.

0 COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *