Avec le décès de Sidy Lamine Niasse, est disparu un grand Serviteur du Peuple sénégalais et de l’Islam ! (Par Ibrahima Sène)

La disparition, hier, de Sidy lamine Niasse a eu, sur le peuple Sénégalais, l’effet d’un coup de tonnerre dans un ciel serein, tant elle a été brusque et surprenante.

Une fois l’émotion passée, je présente, à travers cette note, mes sincères condoléances les plus attristées à sa famille éplorée, aux travailleurs du »Groupe Walf », en particuliers, à Abdourahmane Camara, à Ousmane SENE, à Oustaz Assane Diouf, et à Jean Meïssa Diop, qui m’ont largement ouvert les portes de ce Groupe, au Monde de la Presse de notre pays, au peuple Sénégalais et à la Oumah islamique toute entière.

Avec ce décès, notre Peuple a perdu un grand patriote, la Presse, un professionnel émérite de qualité et d’éthique exemplaires, et l’Islam, un très grand serviteur !

Il a légué à notre peuple et au Monde de la Presse du Sénégal deux grandes vertus, l’audace et la perspicacité.

En effet, feu Sidy Lamine, avec ses jeunes compagnons fraîchement sortis de leur formation en journalisme du CESTI, que sont Abdourahmane Camara, Ousseynou Guèye, et Tidiane Kassé, dans un contexte historique, où les programmes d’ajustement structurel empêchaient toute perspective d’emploi salarié dans les uniques organes de Presse publics d’alors qu’étaient la RTS et le Soleil, ont refusé le sort de « travailleurs de presse taillables et corvéables de « pigiste », ou l’immigration, qui leur était réservé, pour se regrouper et fonder leur propre organe de Presse , « Walfadrji Hebdo » , inaugurant, avec d’autres jeunes autour de feu Babacar Touré, qui ont créé « SUD-Hebdo », l’ère de « l’auto-emploi » dans le monde de la Presse au Sénégal.

Les acquis démocratiques du peuple leur ont ainsi créé l’opportunité de rentrer dans le monde de l’entreprenariat, au moment où les entrepreneurs nationaux n’avaient pas encore compris, que la Presse est aussi un domaine d’activités de création de richesse, d’emplois et de profits, et non seulement un « Service public » que l’Etat devait fournir aux citoyens.

Malheureusement, ce sont ces valeurs d’audace et de perspicacité qui donnent le « goût du risque », mais qui préservent de l’aventure et de la fatalité, qui font cruellement défaut à notre jeunesse, en bute aux mêmes défis d’emploi que le furent Sidy Lamine Niasse et ses compagnons.

Ce sont ces valeurs qui ont permis la transformation de l’organe de presse « Walf Hebdo », en « Walf quotidien », puis, en un puissant Groupe de Presse intégrée qu’est le « Groupe Walf », qui, dans le secteur privé, fait figure de pionnier, suivi par le « Groupe Gfm » de Youssou N’dour, et celui de « DMédias » de Bougane Dany, qui avec les « Services publics » de la Presse (RTS et Soleil), dominent le marché sénégalais de la Presse.

C’est donc avec Sidy Lamine Niasse et son « Groupe Walf », que la Presse au Sénégal s’est avérée un moyen rentable pour les entrepreneurs nationaux, et un puissant moyen d’influence politique et sociale, qui, grâce à l’Internet, a attiré dans ce marché, des lobbies de tous genres, dont des « politiciens- entrepreneurs », qui créent des organes de presse pour leur promotion personnelle.

C’est ainsi que la précarité et les bas salaires offerts aux sortants des Ecoles de formation dans les métiers de la Communication, sont portés à des niveaux de plus en plus dégradants, alors que le combat de Sidy Lamine, était d’offrir l’auto-emploi à la jeunesse dans le marché libéralisé de la Presse, comme moyen d’éviter ce sort peu enviable, tout en y réduisant le poids économique, politique et moral des entrepreneurs privés et des politiciens-entrepreneurs de presse.

L’exemplarité de son choix s’est aussi traduit par la triple vocation qu’il a donnée à son « Groupe de presse », celle d’abord, de contribuer à élargir l’expression démocratique aux forces politiques d’opposition, victimes de l’ostracisme des médias d’Etat, ensuite d’ offrir aux citoyens, un accès libre à l’information plurielle, et, enfin, aux jeunes, celle d’être une alternative de formation professionnelle et de qualification aux métiers de la Presse, dont ont bénéficié les principaux cadres qui sont aujourd’hui, dans les organes de Presse privés et publics de ce pays, et qui font leur fierté.

Ainsi, sa contribution aux libertés démocratiques, à la création d’emplois, et à la formation des ressources humaines de qualité dans les métiers de la Presse, font que sa mémoire reste à jamais immortelle dans l’esprit et le cœur du peuple Sénégalais.

Avec le décès de Sidy Lamine, qui survient après celui de Babacar Touré, la jeunesse du Monde de la Presse au Sénégal, est interpelée, pour relever, à la fois, le défi de l’auto-emploi, et celui du respect intégral des dispositions du nouveau Code de la Presse dans la perspective d’un assainissement du milieu, pour perpétuer ainsi son œuvre de salubrité.

Dans ce combat, le Syndicat de la Presse, et l’organisation des « Jeunes Reporters » devraient occuper toutes leurs places, pour le triomphe, dans leurs organes de presse respectifs, de cette triple vocation léguée par Sidy Lamine Niasse.

Tous les amis de Sidy lamine Niasse seront à vos côtés pour parachever ce combat de sa vie.

Que la terre de Yoff lui soit légère !

Ibrahima SENE PIT/SENEGAL

1 COMMENTAIRE
  • Ndiaye

    Mais qu est ce qui prend Ibrahima SENE en parlant de Babacar Touré jusqu a le considérer comme n étant plus de ce monde. Il voudrait parler certainement de Feu Chérif El Walid SEYE qui fut partie des précurseurs de Sud.

Publiez un commentaire