Publicité

"Arrêt Cour de Justice de la CEDEAO : L'Etat du Sénégal devra en tirer les conséquences"

Je retiens que la Cour de Justice de la CEDEAO a apprécié non pas le parrainage dans le principe mais les modalités pratiques de sa mise en œuvre fixées par la loi électorale. Or celle-ci tire son fondement de la loi constitutionnelle.

Il ressort de cette décision que la question est plus technique que juridique. Par conséquent et à juste titre, la Cour se fondant sur la faisabilité du système de parrainage par rapport au nombre de partis politiques et au corps électoral a pu déceler des incohérences qui remettent en cause le droit fondamental de suffrage garanti aussi bien par les normes supranationales que par la Constitution.

Publicité

Par delà, les commentaires et les états d’âme, l’Etat du Sénégal doit s’aligner puisqu’ici il n’y a nullement place au dualisme qu’on veut nous faire croire. La solution consistera à corriger la disproportionnalité entre le nombre signatures d’électeurs requises et le fichier électoral en rapport avec la pléthore de partis politiques légalement constitués.

Pour rappel, nous avions proposé, sans remettre en cause le fondement du parrainage découlant de la nécessité de rationalisation des candidatures, un système alternatif tout comme nous avions soulevé l’inapplicabilité du système actuel de parrainage en cas d’élection anticipée.

Publicité

Voilà l’équation à résoudre au lieu de vouloir personnaliser une affaire juridico-technique. Au nom de la primauté du droit et du pouvoir d’interprétation du juge, des candidatures ont été recalées, des personnalités emprisonnées. Plus grave encore, des citoyens ont été privés de manière automatique de leurs droits de vote et d’éligibilité parfois en méconnaissance des droits de l’homme et sans que le juge n’ait à prononcer la déchéance…

Au nom de ce principe, le Sénégal doit se conformer parce qu’il n’existe nulle autre voie de recours. Cette décision de la Cour de Justice de la CEDEAO qui protège le droit fondamental marque un tournant décisif et aura des répercussions sur les modifications intempestives des règles du jeu opérées dans nombre d’État en Afrique dans le but de s’éterniser au pouvoir. Désormais, il va falloir faire preuve d’une plus grande célérité dans le traitement des recours. Aussi les hommes politiques devraient-il en apprendre à mener les véritables combats…

En tout état de cause, le juge communautaire ouest-africain n’a pas manqué d’audace à l’image de son homologue européen en dépit de la multitude de commentaires que suscitera ses motivations.

Par Ndiaga Sylla

Votre avis sera publié et visible par des milliers de lecteurs. Veuillez l’exprimer dans un langage respectueux.

Dans le même thême

8 commentaires

  1. guisset

    les institutions internationales n’ont jamais réglé un problème ni en Afrique ni dans le monde.Quelles conséquences le Sénégal tirera.A coté de vous c’est pire et ils se sont imposés les dictatures.


  2. Malick Diallo

    letat du senegal cest etat francement qui a passer a cote comme disait soncko cest toujour le sale systeme de 1960 est pourtant nous etions la premiere capitale capitale de lafrique occidentale francaise ont nas passè a cote depuis 1962 lorsque ont nas comploter Mamadou Dia wue pays a passer a cote ya toujour ses sequelles qui nos anime tant que ce sale systeme est la je vous jure ce pays niras nule part les un vie les autre ne vie pas un president qui accaparent tout les institutions une juste pas independante vraie fisco nous meme nous responsable de notre sous devolopement comme ont dit celui qui ose gagne la vraie debandade aux senegal rien nest bon partout cest la pouriture des vraies profitard un pays sans discipline . les vraie hommes ete Le president Mamadou Dia est cheihk ,ANTa Diop acctuellement ont nas notre soncko il veulent la detruire mes Dieu est plus grand que eux


Laisser un commentaire