APPEL souhaite une labellisation avec des conclusions remarquables dans le Code de la presse

En conclave à Saly Portudal pour un atelier de trois jours, les Editeurs sénégalais de la presse en ligne regroupés au sein de l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) pour réfléchir sur l’avenir de leur profession dans un contexte de mutation médiatique,  afin de changer la donne.
Un atelier qui vient à son heure et qui, selon Ibrahima Lissa Faye, Président d’APPEL: « Cet atelier est une suite logique de la rencontre de novembre 2014 organisée ici, dans le même réceptif. Ces travaux qui avaient des allures ouest-africaines avaient pu aboutir à des résolutions importantes. En effet, une proposition de réforme des dispositions du Titre 4 du code de la presse avait été formulée dans des détails précis, le type de régulation identifié avec à la clé une ébauche de textes mais surtout un projet de charte d’éthique et de déontologie ».
En présence plusieurs personnalités dont El Hadj Hamidou Kassé, actuel ministre en charge de la communication de la Présidence de la République, Yakham Mbaye, le secrétaire d’Etat à la communication, la députée Hélène Tine, le directeur de l’Artp Abdou Karim Sall, et plusieurs experts et professeurs, Ibrahima Lissa Faye est revenu sur les opportunités qu’offre la presse en ligne. « Des tenants de sites d’informations sont capables du meilleur comme du pire pour accroître drastiquement le taux de clics. Des images ou des informations rocambolesques et invraisemblables venant d’autres contrées de la planète sont tropicalisées et servies aux internautes sénégalais. Plus grave, ce sont les dérives liées aux atteintes gratuites à la vie privée des individus, à leur honorabilité et à leur dignité. Des exemples aussi hallucinants qu’ahurissants peuvent ainsi être cités. Ces perditions et manquements trouvent leur substrat dans une recherche effrénée de trafic simplement pour rentabiliser. Avec moins de cent mille (100.000) francs CFA, on peut créer un site. Et avec un minimum de technicité, on peut en tirer des revenus mensuels supérieurs ou égaux à un salaire moyen de l’Administration sénégalaise. Conséquence : la presse en ligne est passée d’une dizaine à plus de deux cents sites d’informations de 2011 à 2016 » a théorisé le président des éditeurs de presse en ligne du Sénégal.
Ainsi,  au terme d’un atelier de travail étalé sur 72 heures, l’APPEL a décidé de mettre en selle un référentiel aux fins de labellisation, car pour les professionnels de la presse sur la toile, la labellisation, est un passage obligé vers la professionnalisation de La presse en ligne Sénégalaise. Une charte d’éthique et de déontologie adaptée à l’environnement des médias numérique sera proposée pour amoindrir les dérives, en plus de la mise en place d’un cadre d’exercice et de pratiques professionnelles pour un journalisme en ligne crédible.
« Si nous avons pris la peine de venir jusqu’à Mbour et de solliciter une expertise aussi variée et respectée, c’est parce que nous voulons que des conclusions remarquables soient à la hauteur de nos attentes et prises en compte dans le Code de la presse. Ce texte, s’il est voté à l’Assemblée nationale, va régir, pendant des années, au moins une décennie ou même plus notre profession. Ainsi, les autorités compétentes et les professionnels devront s’accorder sur les contours et les moindres détails, afin de s’assurer que tout a été bien pris en compte, de manière consensuelle, et d’éviter que les dérives que nous vivons cessent. Pour une bonne mise en œuvre du Code de la presse, l’APPEL est convaincue qu’il faut un Organe central à l’image de la CNP en Côte d’ivoire et qui aura une mission de veille et d’exécution », renchérit Mr Faye.
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