Ameth Ndiaye interpelle sur l’urgence d’une nouvelle loi de finances

Ameth Ndiaye, professeur en macroéconomie à l’Université Cheikh Anta Diop, a appelé le gouvernement à adopter rapidement une loi de finances rectificative. Selon lui, cette nécessité s’impose après la découverte d’une dette cachée, évaluée à 99 % du PIB, héritée de l’ancien régime de Macky Sall. Ce plaidoyer a été formulé lors de l’émission Objection de Sud FM, comme le rapporte Sud Quotidien.

Le professeur Ndiaye a souligné que l’actuelle loi de finances, adoptée le 28 décembre 2024, est désormais obsolète en raison de cette découverte. « Il faut une nouvelle loi de finances », a-t-il insisté, ajoutant qu’une telle mesure offrirait plus de clarté aux bailleurs de fonds et aux investisseurs sur les orientations économiques du pays. Il a également mentionné la pression exercée par le FMI pour un diagnostic plus approfondi des comptes publics.

Interrogé par Baye Oumar Gueye, Ndiaye a clarifié que la reddition des comptes est une exigence standard au sein de l’UEMOA. Cette procédure revêt une importance particulière au vu des poursuites en cours contre d’anciens responsables gouvernementaux concernant la dette cachée récemment confirmée par la Cour des comptes. Le professeur a souligné le calendrier rigoureux de cette obligation communautaire, qui exige une présentation des comptes par chaque organe compétent à des dates précises.

Sud Quotidien rapporte également que Ndiaye considère que la gestion de cette découverte de dette cachée est cruciale pour le nouveau régime, qui doit répondre à cette situation imprévue avec transparence et rigueur. Ce fardeau accélère l’urgence de réorienter les finances de l’État à travers l’adoption d’une loi de finances rectificative.