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Ambivalence et ambiguïté (El hadji Seydou BA)*

« Notre navire vogue dans des eaux tropicales troubles dans lesquelles notre âme cherche désespérément une épave échouée où trouver refuge avant l’arrivée des sauveurs.

Les plus fragiles, téméraires ou résignés se sont résolus à risquer tout pour le tout pour étreindre le mirage qui les fuit à chaque approche.

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L’ambivalence et l’ambiguïté des discours débités ont fini d’étourdir, d’assommer et de déboussoler nos plus vaillants SÉNÉGALAIS PATRIOTES DANS L’ÂME, LE SANG ET LE COEUR.

De l’au-delà, nos glorieux et intrépides ancêtres qui ont versé leur sang pour nous défricher cet espace qui nous abrite et préparé à abriter nos enfants et petits-enfants, nous interpellent sur ce qu’il est advenu de leurs descendants et ce qu’est devenu ce précieux legs qu’ils nous avaient laissé de les entretenir en bons pères de famille.

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Les océans pleurent, gémissent, se tordent de douleur de voir, impuissants, mourir en leur sein des milliers de jeunes espoirs de leurs familles et avenirs de leur pays.

Leur seul péché, s’il en est un, c’est d’avoir cherché à explorer d’autres horizons en lesquels ils avaient fini de placer l’espoir de sortir leur famille d’une misère toujours croissante qui ne leur offrait que cette seule issue, pauvres qu’ils sont comme des rats d’église et fauchés jusqu’au dernier centime.

Se sentant comme les damnés de la terre, ils ont bravé la mer, avec comme slogan: réussir ou périr.

À quoi ont servi ces longues années passées sur les bancs d’école avec des diplômes en bandoulière, ces risques encourus dans les rues bondées de voitures de Dakar sur une moto, de subir un accident qui peut leur ôter la vie. Autant de questions et d’autres leur taraudent l’esprit.

Nous sommes tous interpellés.

S’agit-il d’un virage pour un lendemain meilleur, d’une mue qui inéluctablement va avec des mutations profondes propres aux enjeux de l’heure, donc auxquelles nous ne sommes pas préparés et que l’univers mondial nous impose. Alors nous agissons par procuration, ne sommes pas alors maîtres de nos actes ( cf à mon livre paru aux éditions Sédar : “La Procuration dans une société virtuelle”).

Ou alors s’agit-il du début de la fin, de l’effondrement de tout ce qui fait de nous une Nation, un État. Ou alors s’agit-il d’un lambeau de terre où s’accumulent des vestiges que les générations futures vont visiter et narrer avec mépris pour leur avoir ôté le plaisir et la fierté de se délecter d’un riche patrimoine qu’elles pouvaient brandir avec orgueil et fierté à leurs contemporains du reste du monde.

Il nous faut une Union pour le Renouveau Démocratique voire un large ensemble d’une Fédération du Renouveau pour ne pas tomber dans l’abîme, dans une sclérose qui va paralyser toutes nos institutions.

Le risque est réel, eu égard aux péripéties que nous avons connues récemment et dans un passé récent. Mettons le Sénégal au dessus de nos intérêts personnels, nous mourrons tous et le pays demeurera comme il a toujours demeuré.

Il a résisté au temps, aux intempéries, à l’sure et à l’histoire. Stoïque, droit dans ses bottes, il n’a jamais flanché, il a plié sans jamais rompre, comme le roseau, a relevé tous les défis et remporté tous les combats. D’où le slogan de notre vaillante armée “On nous tue, mais on ne nous déshonore pas”
La voie est balisée et la conduite à mener déclinée et clairement tracée.

Monsieur Diégane Sène, acteur du passé et du présent, témoin et auteur de toute cette trame, vous êtes le creuset des différentes approches managériales dont votre intelligence a permis de faire la synthèse pour nous présenter un bréviaire qui nous sortira de l’ornière pour nous propulser vers un Radieux avenir.

C’est riche de ce passé et vous connaissant homme instruit, bien éduqué à la vie des écoles et à l’école de la vie, patient et modeste que je me permets de vous interpeller à la veille de ces joutes électorales qui se profilent dans un horizon très proche, pour un Sénégal réconcilié où il n’y aura pas de perdant, car seul le Sénégal gagnera.

Les regards du monde entier sont rivés sur nous« .

* Par El hadji Seydou BA ancien HCCT et ancien Maire de Médina Gounass
Membre fondateur de la Fédération du Renouveau

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Un commentaire

  1. Anonyme

    La qualité de notre vie ou nos calamités, découle de la qualité de nos pensées ou de leur carence. Face à la question de l’émigration clandestine et au développement d’ensemble des États de la sous-région ouest africaine notamment du Sahel, nous raisonnons individuellement et collectivement de façon parcellaire, amnésique et erronée. Souvenons-nous que c’est l’intervention occidentale en Libye pour changer le régime en place en 2011 qui a semé le chaos et l’insécurité grandissante dans le Sahel. Il ne peut y avoir de développement dans aucun pays du Sahel tant que les choses restent dans cet état larvé et chaotique. Nos destins ne sont pas séparés les uns des autres. Nous nous leurrons et ne semblons pas encore réaliser l’ampleur de la problématique insécuritaire du Sahel. Nous ne pouvons réussir à créer des emplois pour notre jeunesse dans le chômage et détresse dans une telle conjoncture. Nous nous voilons la face en raisonnant en vase clos. Il faut qu’on s’organise collectivement et sérieusement contre l’Insécurité pour trouver ensemble des solutions pérennes aux défis primordiaux qui nous assaillent. Arrêtons de divaguer el de tourner inutilement en rond pendant que l’hécatombe de nos jeunes continue avec sa spirale infernale de morbidité.


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