Amadou Lamine Mbaye – An 1 : La plume puriste encre encore la pensée

Tellurique ! L’onde de choc qui a secoué Senego, la corporation, cet après-midi du lundi 31 décembre 2018. Amadou Lamine Mbaye n’est plus. Non, s’accroche-t-on à l’espoir d’un mauvais rêve au groupe Senego où il officiait et où tous les membres de la rédaction n’ont pu retenir leurs larmes, pleurant comme des madeleines. Et où en ce jour anniversaire de son décès, la perte demeure intense, le vide toujours béant.

Lamine avait 38 ans. Mais son parcours professionnel et son talent inspiraient respect et l’admiration. Parti à la fleur de l’âge, Seydina Lamine, comme je l’appelais familièrement, avait une capacité de travail qui émerveillait les puristes.

Tout le monde le savait malade. On le voyait même prier assis sur une chaise quand la crise l’accablait. Et face à l’ordi, ses doigts refusaient parfois d’obéir. Mais la foi inébranlable et tenace, Petit se surpassait toujours, inoxydable.

Sa force, il la conquérait de sa foi en l’Islam et de sa confiance à son guide religieux, Serigne Babacar Sy. A qui il ne cessait de rendre hommage. Et l’évocation du nom du premier Khalife de Maodo remplissait d’aise le talibé Cheikh, le fortifiait dans sa quotidienneté d’homme.

Et, cela gouvernait toujours Amadou Lamine à se sublimer à la maison familiale, au Dahira, à l’Amicale des anciens élèves du Cem de Pikine, à la Rédaction de Senego…

Personne ne s’attendait à sa brusque disparition. Lamine, l’altérité en bandoulière, a fait oublier à tout le monde sa souffrance. Et, celui qui, de compassion, s’apitoyait, était vite requinqué de ses propos placebo. Il assurait et rassurait sur son état de santé dans sa légendaire force de ne pas vouloir voir les autres souffrir de sa souffrance.

Un sursaut qui tranquillisait et gardait l’espoir intact d’être avec le frérot Lamine pour une longévité heureuse. Tous avons-nous langui dans cet optimisme béat. Jusqu’à ce que la terrible faucheuse nous prive de Lamine.

Affecté à l’Equipe du soir à la Rédaction de Senego, le fonceur Amadou Lamine se démultipliait par quatre pour donner à sa tranche horaire tout son sens croustillant. Avec une production d’articles, respectant l’éthique et la déontologie, il a toujours fidélisé et un lectorat.

Ce cœur à l’ouvrage lui permettait de travailler très dur, de surfer, allègrement et aisément, dans tous les genres journalistiques, et dans toutes les techniques rédactionnelles. Même s’il privilégiait la rubrique culture, Amadou Lamine faisait sienne cette citation de Emile Henriot, écrivain et critique littéraire français (1889-1961) : « La culture, c’est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié. »

Lamine, modèle de foi, de fraternité, d’engagement, est avec Dieu et Dieu et son prophète sont avec lui.

En ce jour anniversaire de ta disparition, nous renouvelons nos condoléances attristées à toute ta famille, ton papa, ta maman et plus particulièrement à tes deux jumelles.
Repose en paix Seydina Lamine et reçois les prières et salutations fraternelles de la Rédaction.

2 COMMENTAIRES
  • Diallo

    Un homme vertueux s’en était allé

  • Khadim Fall

    yallanako yalla yeureume te yekhegniou amine sama journaliste bou pikine bi

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