Amadou Ba explique pourquoi la nomination d’Abdoulaye Sylla à la CENA pose problème

Amadou Ba, ancien membre du parti Pastef et militant politique, a soulevé des inquiétudes quant à la conformité de la nomination de l’ancien juge constitutionnel Abdoulaye Sylla à la présidence de la CENA. Selon Ba, cette nomination pourrait violer l’esprit de la loi électorale sénégalaise, ainsi que les principes d’impartialité essentiels à la démocratie.

Amadou Ba a exposé son argumentation sur les réseaux sociaux, s’appuyant sur des dispositions légales précises. Il a cité l’article 7 de la loi sur la CENA, complété par l’article 10 du Code électoral, qui stipule une période d’inéligibilité de cinq ans pour les gouverneurs, préfets et sous-préfets retraités avant de pouvoir intégrer la CENA. Cette mesure vise à garantir l’indépendance de la commission en évitant tout conflit d’intérêts lié aux récentes élections. Ba soutient que « la raison évidente tient au fait qu’ils ont été des acteurs directs du processus électoral et des dernières élections ».

Le cœur de la controverse réside dans le rôle précédent de Sylla en tant que juge constitutionnel, une position qu’il a occupée lors des scrutins présidentiels de 2019 et législatifs de 2022. Ces élections ont été marquées par des contentieux notables, en particulier de la part de l’opposition. « Il va se retrouver avec les mêmes acteurs pour l’élection présidentielle de 2024 », souligne Ba.

Le rôle de la CENA, institution clé en période électorale, est de superviser le bon déroulement des élections et de garantir leur transparence. L’intégrité et l’indépendance de ses membres sont donc cruciales pour la confiance du public dans les processus démocratiques.