Algérie : Kamel Daoud sous le coup de mandats d’arrêt internationaux

Le journaliste et écrivain franco-algérien Kamel Daoud est la cible de deux mandats d’arrêt internationaux émis par les autorités algériennes, selon le magazine Le Point où il travaille également comme chroniqueur. D’après cette source, le premier mandat a été émis par Interpol Algérie en mars dernier, tandis que le second a été notifié en mai.

Les avocats de Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt 2024 pour son roman « Houris », ont affirmé que les mandats ont été délivrés par un juge du tribunal d’Oran, une ville où l’écrivain a vécu avant de s’établir en France. Me Jacqueline Laffont, avocate de Kamel Daoud, a déclaré que son cabinet prévoit de contester ces mandats, sans fournir de détails supplémentaires.

En Algérie et en France, Kamel Daoud fait face à quatre plaintes. La première, déposée le 18 novembre 2024 au tribunal d’Oran par Saada Arbane, l’accuse d’atteinte à la vie privée. Arbane, survivante d’un massacre des années 1990, a déclaré à une chaîne privée algérienne que l’histoire racontée par Daoud dans son roman lui était personnelle et que ses dossiers médicaux étaient en possession de la femme de l’écrivain, autrefois sa psychologue.

Malgré les affirmations de Kamel Daoud qui insiste que son œuvre est une fiction inspirée de cette époque tragique, la plaignante a déposé deux plaintes en Algérie et deux autres en France. Selon un post du journaliste Younes Sabeur Cherif sur les réseaux sociaux, Daoud devait comparaître devant un tribunal parisien suite à la plainte de Saada Arbane.

Les autorités judiciaires algériennes n’ont pas encore réagi officiellement aux mandats d’arrêt internationaux. Toujours selon Le Point, ces mandats sont liés à l’affaire mentionnée.