Plus de 4 000 touristes étrangers ont visité Djanet, une oasis du Sahara algérien, ainsi que ses alentours, dont le Tassili n’Ajjer, site classé par l’Unesco. Situé à 2 300 km au sud-est d’Alger, ce lieu féérique attire de nombreux visiteurs désireux de découvrir un paysage désertique unique. Cette augmentation de la fréquentation touristique a été favorisée par la mise en place, en 2021, d’un système de visas obtenus à l’arrivée.
Le Tassili n’Ajjer, reconnu comme site du patrimoine culturel mondial et du patrimoine naturel mondial en 1982, offre un paysage lunaire, parsemé de « forêts de rochers » de grès érodé. L’Unesco l’a également ajouté à la liste des réserves de biosphère en 1986. Les formations géologiques aux couleurs oscillant entre l’orange et le noir font la joie des photographes, particulièrement au coucher du soleil.
Le Tassili, vaste plateau de plus de 70 000 km2, abrite « l’un des plus importants ensembles d’art rupestre préhistorique du monde, avec plus de 15 000 dessins et gravures », précise l’Unesco. Ces œuvres permettent de retracer les changements climatiques, les migrations de la faune et l’évolution de la vie humaine depuis 6 000 ans avant Jésus-Christ jusqu’aux premiers siècles de l’ère chrétienne.
En 2021, face à l’épidémie de Covid-19 qui a lourdement impacté l’industrie touristique mondiale, les autorités algériennes ont décidé de promouvoir le tourisme saharien. En facilitant l’obtention des visas à l’aéroport d’arrivée dans le sud du pays et en ouvrant une ligne directe Paris-Djanet, elles ont permis à plus de 2 900 étrangers de 35 nationalités différentes de séjourner à Djanet en 2022. Cela représente une augmentation notable par rapport à 2021, année durant laquelle 1 200 étrangers avaient visité la région. A ces visiteurs étrangers s’ajoutent 17 000 Algériens qui ont également été séduits par cette localité du désert en 2022.