Algérie : Condamnation à mort de 38 personnes pour le lynchage tragique de l’artiste Djamel Bensmail

La Cour d’appel d’Alger a récemment annoncé son verdict dans une affaire qui a choqué l’Algérie et le monde entier. Le lundi 23 octobre 2023, la cour a condamné 38 personnes à la peine capitale pour le meurtre brutal de Djamel Bensmail, un artiste peintre de 38 ans. Ce dernier avait été pris à tort pour un pyromane et assassiné par une foule en colère en août 2021.

Sur les 94 accusés dans cette affaire, 38 ont été condamnés à mort, une peine toujours en vigueur en Algérie. Les autres ont écopé de peines allant de 10 ans de prison à la réclusion à perpétuité. Ce verdict marque un tournant important dans la lutte contre l’impunité en Algérie.

En août 2021, Bensmail avait été arrêté par la police alors qu’il aidait des villageois à combattre un incendie. Rapidement, des rumeurs ont circulé, l’accusant d’être responsable des incendies criminels qui ont ravagé la région de Tizi Ouzou, en Kabylie. La foule a alors attaqué le fourgon de police qui transportait Bensmail, le rouant de coups avant de le brûler vif.

Ce verdict symbolique a ravivé le débat sur la peine de mort en Algérie. Alors que certains soutiennent que cette peine est nécessaire pour dissuader les crimes violents, d’autres estiment qu’elle est cruelle et inhumaine. Néanmoins, la dernière exécution en Algérie date de 1993 et depuis, les condamnations à mort sont généralement commuées en réclusion à perpétuité.

Selon Afrik.com, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré qu’il n’avait « aucune intention » d’abolir la peine de mort. Il est à noter que plusieurs pays africains maintiennent encore la peine de mort en droit et dans la pratique, dont le Botswana, les Comores, l’Égypte, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée Équatoriale, le Lesotho, la Libye, le Nigeria, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo, le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad et le Zimbabwe.

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