Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a renouvelé son appel aux autorités françaises pour qu’elles nettoient les sites d’essais nucléaires en Algérie. Ces essais avaient débuté en 1961 et se sont prolongés après l’indépendance. Lors d’une interview diffusée sur la télévision publique algérienne, Tebboune a abordé ce sujet dans le cadre d’une polémique liée à la révision des accords algéro-français de 1968 concernant les émigrés algériens en France.
Le chef de l’État algérien a vivement critiqué les « contrevérités » émises en France, suggérant d’ouvrir les discussions sur des « sujets sérieux », notamment le nettoyage des zones impactées par les essais nucléaires. Il a souligné les conséquences de ces essais, précisant que « des gens meurent encore » et les animaux continuent d’être affectés.
Abdelmadjid Tebboune a également évoqué le refus persistant de la France de désamorcer ces sites, 62 ans après l’indépendance. Selon lui, la France avance régulièrement de nouveaux arguments pour éviter de résoudre cette question environnementale cruciale.
Par ailleurs, le président algérien a abordé les relations historiques avec la France, affirmant que l’Algérie avait été choisie pour une colonisation étendue dans le but de remplacer sa population locale par une population européenne. Il a insisté pour que l’histoire ne soit pas effacée et a rappelé que l’Algérie existait en tant qu’État avant l’invasion française.
En réponse à l’idée de renégocier les accords de 1968, Tebboune a qualifié cette polémique de « coquille vide » et affirmé que ce document est désormais utilisé comme « slogan politique » par certains groupes en France. Il a mis en garde contre les extrémistes qui utilisent ces accords à des fins de manipulation politique.
Enfin, sur sa visite reportée à Paris, Tebboune a déclaré qu’il ne s’abaisserait pas à des compromis humiliants. Il a redit l’importance du règlement des contentieux historiques entre les deux pays, notamment la reconnaissance des crimes coloniaux par la France.