La France menace de riposter face aux actions de l’Algérie sur Doualemn

La France menace de riposter face aux actions de l’Algérie sur Doualemn

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré ce vendredi que des mesures de rétorsion seraient envisagées si l’Algérie « continue l’escalade ». Cette déclaration intervient après le refus par l’Algérie d’accueillir l’influenceur Doualemn, expulsé par la France.

Dans un entretien avec la chaîne de télévision LCI, Barrot a exprimé sa « stupéfaction » face à cette décision. Parmi les mesures envisagées par la France figurent une réduction des quotas de visas, une diminution de l’aide au développement, ou encore des ajustements dans la coopération bilatérale. « La France n’aura pas d’autre possibilité que de riposter, » a affirmé Barrot. Ce contenu a été lu sur le site de nos confrères d’Anadolu.

Doualemn, un influenceur algérien âgé de 59 ans, avait été arrêté à Montpellier pour incitation à la violence sur TikTok. Expulsé, il a été refoulé par les autorités algériennes lors de son retour à Alger. Le ministère français de l’Intérieur souligne qu’aucun document valable n’a été fourni par l’Algérie pour empêcher cette expulsion.

Cette affaire a ranimé un débat ancien en France sur les accords bilatéraux de 1968 qui offrent aux Algériens des privilèges spécifiques. Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur, a lui aussi exprimé sa vive opposition à la décision de l’Algérie lors d’un déplacement à Nantes, estimant que « l’Algérie cherche à humilier la France ».

Les tensions entre la France et l’Algérie ne sont pas nouvelles. Une récente déclaration d’Emmanuel Macron sur Boualem Sansal, écrivain algéro-français, a également suscité des réactions. Macron avait demandé la libération immédiate de Sansal, qualifiant son maintien en détention de « déshonorant » pour l’Algérie. « L’Algérie que nous aimons entre dans une histoire qui la déshonore, » avait-il précisé. Pour rappel, ces déclarations ont été tenues à l’Élysée, durant une réunion avec les ambassadeurs français.

L’Assemblée populaire nationale algérienne a exprimé son indignation face à ce qu’elle considère être une « ingérence flagrante » dans les affaires internes de l’Algérie. Contexte important, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait déjà annulé une visite en France, critiquant le lourd héritage laissé par la colonisation française.

Le Sahara occidental constitue un sujet sensible dans ces relations. L’Algérie a retiré son ambassadeur à Paris après que Macron a affirmé reconnaître la souveraineté marocaine sur cette région contestée. Ce développement a renforcé les tensions régionales, où la France, le Maroc et l’Algérie conservent des positions divergentes. Cette information a été partiellement reprise d’Anadolu.

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