France et Algérie : tensions diplomatiques suite à l’expulsion de l’influenceur algérien « Doualemn »

France et Algérie : tensions diplomatiques suite à l’expulsion de l’influenceur algérien « Doualemn »

Le ministre des Affaires étrangères de la France, Jean-Noël Barrot, a qualifié de « précédent grave » le renvoi de l’influenceur algérien « Doualemn » vers la France. Ce dernier avait été reconduit à la frontière après une vidéo appelant à la violence diffusée sur TikTok. Le ministre a annoncé qu’une réunion imminente entre le président, le Premier ministre et les ministres concernés se tiendra pour évaluer les mesures à prendre, alors que les relations entre Paris et Alger se tendent.

S’exprimant au cours de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, Barrot a déclaré : « La relation entre la France et l’Algérie n’est pas une relation comme les autres », tout en soulignant que « les autorités algériennes ont adopté une posture d’hostilité ». Il a affirmé que la France, en tant que pays souverain, choisit ses alliances, ajoutant que ses relations avec le Maroc ne diminuent en rien ses liens avec l’Algérie.

Concernant « Doualemn », Jean-Noël Barrot a rappelé que celui-ci avait été « frappé par un arrêté ministériel d’expulsion » pour des « appels au meurtre ». Il a souligné que, bien qu’il détenait un passeport biométrique algérien, son retour a été refusé par l’Algérie, ce qu’il considère comme une violaton de leur accord. Actuellement, Doualemn est détenu dans un centre de rétention en France.

Barrot a également mentionné la détention du franco-algérien Boualem Sansal, jugeant les raisons comme « parfaitement infondées » par la France. Le ministre a exprimé sa volonté de se rendre à Alger, insistant sur le fait qu’aucune des parties n’a intérêt à une tension prolongée.

Ces déclarations interviennent après qu’un communiqué de la diplomatie algérienne ait accusé l’extrême-droite française de mener une campagne contre l’Algérie. Qualifiant l’expulsion de « Doualemn » d’ »arbitraire et abusive », le communiqué défend l’influenceur, rappelant ses 36 ans de résidence en France, son permis de séjour et sa situation familiale.

Selon la diplomatie algérienne, ces éléments lui confèrent certains droits en France, et l’expulsion précipitée l’a empêché de les défendre devant les juridictions. L’Algérie insiste pour que « Doualemn » puisse se défendre en France, sous un « processus judiciaire juste et équitable ». Ce reportage a été relayé par nos confrères de Anadolu, qui ont rapporté la situation en détail.

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