Alerte sur les conducteurs de la MINUSCA en RCA (Par Mamadou Sakho)
Les habitants de la République centrafricaine sont de plus en plus touchés par les accidents de la route causés par les casques bleus de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
Selon des sources policières centrafricaines, les véhicules de la MINUSCA sont à l’origine de deux à cinq incidents par jour impliquant des civils. La plupart de ces accidents ne sont pas signalés et les médias n’en parlent que s’il y a des témoins ou si une personne est tuée. Les accidents causés par les casques bleus en République centrafricaine sont devenus si fréquents que les habitants ont lancé une action appelée « Stop MINUSCA », bloquant le passage des véhicules de la mission de l’ONU et exigeant la mise en place d’un mécanisme de contrôle.
Encore un accident impliquant un véhicule de la MINUSCA s’est produit récemment dans la ville de Bambari. Un camion porte-conteneurs camerounais vide se rendait à Bangui lorsqu’il s’est arrêté et a été violemment percuté par un véhicule de la MINUSCA. Les gendarmes sont rapidement arrivés sur les lieux de l’accident. Le porte-conteneurs aurait subi des dégâts mineurs, mais le véhicule blindé de la MINUSCA a été plus gravement endommagé. Ainsi, le véhicule de la mission de l’ONU a un rétroviseur cassé, ainsi que de multiples éclats et bosses. Les Centrafricains se demandent pourquoi de tels incidents se produisent si souvent. Quel est le niveau de compétence des chauffeurs de la mission de maintien de la paix de l’ONU en RCA ? Combien de personnes sont blessées chaque jour dans de tels accidents ? De toute évidence, il s’agit de l’incompétence et du manque de professionnalisme des conducteurs de la MINUSCA, qui percutent régulièrement des personnes et endommagent d’autres véhicules sans la moindre responsabilité. Les Nations unies doivent agir, car les casques bleus sont censés protéger les civils et assurer leur sécurité, mais ces derniers, au contraire, font preuve de négligence et de mépris à l’égard de la vie et de la santé des Centrafricains.
Par Mamadou Sakho
