Afrique du Sud appelle à des pourparlers sincères au Soudan face à l’escalade de la violence
Au moins 30 civils et 17 soldats ont été tués vendredi dernier lors de la dernière flambée de violence à El-Fasher, dans l’ouest du Soudan. Cette nouvelle vague de violence s’inscrit dans un conflit plus vaste qui a éclaté en avril de l’année dernière.
En réponse à cette situation alarmante, l’Afrique du Sud a lancé un appel pressant pour la reprise de pourparlers « authentiques et sincères » entre les parties belligérantes, exprimant une vive inquiétude face à l’augmentation du nombre de victimes civiles. Le Bureau du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a publié un communiqué soulignant leur « grave préoccupation » concernant le conflit.
Vincent Magwenya, porte-parole du président Ramaphosa, a déclaré que « l’Afrique du Sud réitère son appel à la cessation immédiate du conflit et à la reprise de pourparlers authentiques et sincères pour mettre fin aux souffrances humaines que le peuple soudanais endure depuis trop longtemps ».
Magwenya a également souligné qu’« il ne peut y avoir de solution militaire à ces combats, qui doivent être résolus pacifiquement par un dialogue inclusif dirigé par le Soudan, permettant ainsi de revenir à un processus de transition vers un gouvernement démocratique civil ».
Depuis plus d’un an, le conflit armé au Soudan, déclenché par des tensions entre les forces armées soudanaises (SAF) et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), a causé la mort de milliers de personnes et le déplacement de près de neuf millions de personnes, entraînant une crise humanitaire majeure.
Initialement cantonné à la capitale Khartoum, le conflit s’est étendu au Darfour, exacerbant les violences ethniques et réveillant d’anciennes rivalités. La détérioration de la situation à El Fasher, capitale du Nord-Darfour, a particulièrement inquiété les responsables sud-africains.
Magwenya a exprimé la solidarité de l’Afrique du Sud envers le peuple soudanais, précisant qu’ils « expriment leur profonde inquiétude face à l’intensification des combats à El Fasher et à la situation critique des nombreux civils, en particulier des femmes et des enfants ».
Le porte-parole a également condamné l’utilisation de l’artillerie lourde dans les zones habitées et a appelé toutes les parties au respect du droit international, notamment en matière de protection des civils et de facilitation de l’aide humanitaire.
Il a insisté sur la nécessité de ne pas entraver la distribution de l’aide humanitaire et l’assistance médicale, insistant sur le respect des lois internationales pour garantir la sécurité des civils.