Affaire Barthelemy Dias: le juge: « Même si on doit nous tuer, nous dirons la verité »

La politique a encore infesté les salles d’audience, si certains n’ont pas voulu l’admettre d’autres ont reconnu l’emprise des partis politiques dans la barre.

Après les vindicatives des avocats de Barthélemy Dias en occurrence Mes El Mamadou Ndiaye et El Hadji Diouf qui ont jeté l’opprobre sur le Pds en le qualifiant de parti violent, les plaidoiries ont pris une autre tournure. C’est Me Moustapha Dieng qui a été le premier à monter au créneau pour recadrer ses collègues:  » je ne laisserai personne  jeter le discrédit sur la personne de Abdoulaye Wade, il a redressé ce pays.

Répondant au député-avocat, l’ancien ministre de la Justice, Me El Hadji Amadou Sall a longuement présenté un tableau de l’histoire politique des partis au Sénégal. Le Sénégal à une longue tradition de violence dans les partis, toutes les formatons politiques ont fait usage de la violence. On a été bastonné par le parti socialiste quand on était jeune.

Un argumentaire qui a été brandi dés le début par El Mamadou Ndiaye affirmant que les jeunes du Pds sont des nervis, ils étaient venus pour saccager la mairie de Mermoz- Sacré Coeur. Abondant dans le même sens, Me Khoureychi Thima relève que Barthélemy aurait du utilisé une mitraillette pour chasser ses nervis. « Nervis » un qualificatif que récuse les avocats de l’autre groupe et le procureur qui parlent de visiteurs.

Par ailleurs les robes noires ont appellé à l’indépendance des magistrats.  » Les hommes politiques ne sont pas plus intelligents que nous. On ne doit pas tomber dans leurs manœuvres « , avertit Me Demba Ciré Bathily. Pour El Hadji Diouf, le procureur a manifesté son camp:  » il fait son job, il est payé pour cela « . Des jugements ostentatoires à l’encontre du procureur, qui a été à la limite offensé par tous les avocats de la défense à cause de ses révélations jugées comme une rétention d’information

En fin, le juge a calmé tous les ardeurs en appelant à la sérénité,  » Même si on doit nous tuer, nous dirons la vérité « 

 

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