Adéane en Casamance : Un poste de santé sans ambulance malgré des avancées en planification familiale
À Adéane, localité située en Casamance à mi-chemin entre Goudomp et Ziguinchor, le poste de santé se distingue par ses récents progrès en matière de santé maternelle et infantile. Selon le site Sud Quotidien, un effort particulier a été réalisé dans le domaine de la planification familiale, avec un taux d’adhésion passé de 40 % à plus de 75 %. Cependant, cet établissement crucial pour la région, qui dessert également le village voisin de Tambacumba, se heurte à un manque sévère de moyens logistiques, notamment l’absence d’une ambulance indispensable pour les évacuations sanitaires urgentes.
Le poste de santé d’Adéane, malgré un cadre exigu renfermant consultation, maternité et pharmacie, réussit à assurer un service de santé essentiel pour ses 6 146 habitants projetés d’ici 2025. En plus des consultations primaires, l’infirmier chef de poste Abdoulaye Dabo souligne les efforts continus des relais communautaires en collaboration avec les autorités locales pour sensibiliser les habitants aux avantages de la planification familiale. L’intervention active des leaders locaux et religieux a permis de déconstruire nombre de préjugés, augmentant ainsi l’adhésion des populations à ces programmes sanitaires.
Or, ce tableau est assombri par l’absence d’ambulance, un équipement pourtant indispensable qui manque cruellement à Adéane. Le site Sud Quotidien rapporte que l’unique véhicule disponible, offert par les amis de la Casamance, est hors service depuis plus d’une décennie, et une ambulance donnée par Doudou Ka est également en panne. En cas d’urgence médicale, Abdoulaye Dabo doit compter sur son propre véhicule ou faire appel à des taxis clandestins, une solution qui questionne sérieusement les normes sanitaires en vigueur.
Le problème logistique est tel que les évacuations vers le district sanitaire de Ziguinchor, situé à 34 ou 35 kilomètres, peuvent prendre jusqu’à deux heures, explique M. Dabo. En outre, l’état des locaux du poste de santé laisse à désirer. Bien que la direction régionale ait exprimé son intention de relocaliser les services dans un environnement plus adapté, aucune solution immédiate n’est encore visible, obligeant les sanitaires du poste à fonctionner avec une seule salle d’observation de quatre lits pour un nombre croissant de consultations et accouchements.
