« Adama Gaye est digne dans l’épreuve », selon son avocat

« Adama se porte très bien« , assure Me Cheikh Ahmadou Ndiaye. L’avocat du journaliste/consultant incarcéré pour offense au chef de l’Etat, s’est entretenu avec nos confrères de emadia. 

Dignité

Pour Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, son client « est un homme digne dans l’épreuve. Un homme courageux, qui assume ses idées. C’est un homme qui a été accusé et incarcéré injustement. En dépit de tout cela, il reste un homme combatif, courageux et digne. »

Aucun privilège

La robe noire révèle qu’Adama Gaye ne bénéficie d’  » aucun privilège ». Et au contraire même,  » on l’a soumis à un régime carcéral assez particulier. Un régime carcéral assez dur, compte tenu de son âge. »Même s’il ne peut pas en dire plus, il persiste « qu’aucun cadeau ne lui est fait. »

Paternité des insultes

Dans cet entretien, l’avocat avoue aussi que son client « n’est pas l’auteur des propos qu’on lui a imputés. »  Il explique qu’il y a une grande différence « entre prêter ces propos et dire les propos, il y a une grande nuance. » Ce qui lui fait dire que Adama Gaye « peut le dire dans un ton qui peut être virulent, qui peut être contrariant, mais jamais insultant ». Pour lui, « Adama n’est pas un insulteur ».

Pas de règlement de comptes

Me Cheikh Ahmadou Ndiaye a tenu aussi à préciser que « ce n’est pas une affaire personnelle entre Adama Gaye et Macky Sall. » Car pour lui, le mis en cause « a le droit de se prononcer sur des questions citoyennes, des questions qui interpellent tous les citoyens du Sénégal. » Par ailleurs, l’avocat appelle à ne pas « banaliser Adama Gaye, c’est un intellectuel accompli, un grand journaliste. »

Le journaliste

« Un journaliste accompli » comme le dit son avocat, mais qui s’illustrait ces derniers temps, plus sur les réseaux sociaux que dans les rédactions. « Il y a certains qui lui ont dénié la qualité de journaliste. Ces gens-là, j’aimerais bien qu’ils me définissent ce qu’est un journaliste », martèle Me Ndiaye. Il rappelle également que « Adama Gaye fait partie des premiers étudiants du Cesti. Il a été directeur de publication d’un journal à Londres, il a été à Jeune Afrique et a fréquenté n’importe quelle salle de rédaction. » Maintenant continue-t-il, s’il opte « de s’exprimer à travers un créneau.  C’est un choix et nous respectons son choix. »