Au lendemain d’un échange tendu devenu viral entre le préfet de Kaolack et le maire Serigne Mboup, les réactions se multiplient, et les questions sur l’exercice de l’autorité publique se posent.
La scène a fait le tour du web. À Kaolack, lors de la Journée nationale de reboisement, le préfet Latyr Ndiaye ordonne : « Commissaire, dégagez-moi cet homme ». L’homme visé n’est autre que Serigne Mboup, maire de la Ville. La riposte ne tarde pas : « Tu dégages tout le monde, mais pas moi. Je suis une autorité ! »
Ce face-à-face tendu entre deux représentants de l’État révèle bien plus qu’un simple accrochage protocolaire. Il expose une mentalité ancrée : celle d’un rapport souvent brutal entre pouvoir et population… et parfois d’un réflexe de supériorité chez certains élus.
Le préfet dérape par son ton, mais Serigne Mboup aussi interroge : en refusant d’être traité comme les autres, ne cautionne-t-il pas, implicitement, qu’on puisse « dégager » les citoyens ordinaires ?