Joint au téléphone par la rédaction de Senego, le député de l’Alliance pour la (Apr) et membre de la commission Education à l’Assemblée Nationale, Abdoulaye Ndiaye pense que les autorités doivent utiliser tous les moyens possibles pour contraindre les enseignants à respecter leur engagement. Malgré son souhait de poursuivre le dialogue, il précise que l’Etat ne doit pas courber l’échine. Décryptage de l’entretien…
En tant qu’enseignant, cautionnez-vous les réquisitions prévues par le ministre de l’Education pour contraindre les enseignants à rendre les notes?
Je suis pas un spécialiste du droit. Mais, je suis bien placé pour aborder cette question. Car, je suis le vice-présidant de la Commission Education à l’Assemblée et présidant de la Commission éducation au Parlement de l’Unité Africaine. Mais je pense que la réquisition est un moyen pour contraindre les fonctionnaires à faire leur travail. Les enseignants sont d’abord des fonctionnaires. Ce faisant, ils doivent respecter leur engagement vis a vis de l’Etat sénégalais. Je ne vois dans aucun pays au monde où les revendications sont satisfaites à cent pour cent.
Cela ne pourrait-il pas entacher le climat de dialogue entre les acteurs?
De toute façon, il faut continuer à discuter. J’ai foi en la dialogue. C’est la seule issue pour apaiser ce climat déjà tendu. J’ai eu la chance de participer au comité de médiation avec les enseignants, à ma qualité de vice-président de la Commission éducation. Je pense que c’est la seule alternative qui peut marcher. Mais l’Etat est fort et ne peut pas continuer dans la passivité. Il faut de fortes mesures pour trouver une solution avant la fin de l’année.
Concernant l’actualité politique, le président de la République a annoncé une possible libération de Karim Wade sur la Rfi. Que vous inspire cette déclaration?
Je pense qu’il a été très clair dans ses propos. Il a posé deux hypothèses. En ce qui concerne la justice, il y a un processus à suivre et la justice est en train de faire son travail. Pour l’autre cas, le président a des dispositions qui lui permettent de prendre une décision. Le président est dans son rôle. C’est tout a fait possible de faire sortir Karim en prison.