Abdou Khadre Ndiaye, Directeur général du Centre de la fonction publique locale et de la formation (Cnfplf), a souligné hier les défis financiers liés à l’intégration des travailleurs des collectivités territoriales dans la fonction publique locale. En prenant la parole lors de la 2ème session du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct), M. Ndiaye a mis en avant les implications économiques de cette mesure pour le budget de l’État et les collectivités concernées.
Selon un rapport présenté, environ 6 325 travailleurs ‘certifiés’ pourraient être intégrés, avec un impact financier mensuel estimé à 600 millions de francs CFA, si l’État décidait de supporter entièrement les coûts. Cependant, M. Ndiaye a indiqué que le montant pourrait atteindre 1 milliard 778 millions de francs CFA par mois si toutes les instances en attente étaient également traitées.
Par ailleurs, l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal a prolongé son appel à la grève, qui dure depuis deux ans. Les 120 nouvelles heures de grève annoncées surviennent dans un contexte où la question financière semble être le principal obstacle à la résolution du conflit, a expliqué M. Ndiaye.
‘Certaines collectivités ont les ressources nécessaires et devraient assumer ces coûts’, a affirmé M. Ndiaye, soulignant que le véritable enjeu reste le financement du développement territorial au-delà des disputes actuelles. La grève continue de poser des défis majeurs pour la gouvernance des collectivités locales au Sénégal, malgré la reconnaissance officielle de la légitimité des revendications des travailleurs.