Je rends hommage au site Senego pour son patriotisme. Dans un paysage médiatique saturé de scoops sans importance, les analyses solides rédigées par des experts formés aux États Unis — et enrichies par une expérience pratique dans la première économie mondiale — sont trop souvent ignorées. Est-ce le poids d’un héritage colonial ou l’écho d’anciennes rivalités européennes ? Peu importe : la vérité, d’où qu’elle vienne, ne doit plus être enfouie sous le tapis du mashla.
Chaque année, plus de 9 000 milliards de francs CFA disparaissent à travers les circuits opaques de la fuite des capitaux. Ces richesses, au lieu d’alimenter nos écoles, nos hôpitaux et nos industries, gonflent les comptes des puissances étrangères. Deux ennemis en sont la clé : les forces secrètes qui minent nos institutions, et le Franc CFA, relique coloniale qui nous maintient dans la dépendance.
Face à cela, le projet économique du PASTEF incarne une vision de dignité et de souveraineté. Mais tant que ces chaînes invisibles persisteront, aucune réforme, aussi ambitieuse soit-elle, ne suffira. L’expérience américaine le démontre : la prospérité naît de la maîtrise de ses frontières, de la protection de ses travailleurs et de l’investissement dans ses propres industries. Sans cette autonomie, il n’y a pas de grandeur nationale. L’heure n’est plus à la résignation. Défendre l’agenda économique du PASTEF, c’est défendre notre avenir, notre dignité et le droit de nos enfants à vivre dans un pays souverain et prospère.
L’article est le premier d’une série de deux. Le second expliquera comment réduire le chômage.
I. La Doctrine de Dignité du PASTEF
La vision du PASTEF repose sur une doctrine de dignité :
• Reprendre le contrôle des ressources nationales ;
• Mettre fin à la dépendance à l’aide étrangère ;
• Investir dans les industries locales.
Elle enseigne que les Sénégalais ne sont pas pauvres parce qu’ils sont paresseux, mais parce qu’ils sont pillés. De 2021 à 2024, beaucoup ont donné leur vie, non pas pour de la nourriture ou un travail, mais pour la justice, la liberté et la dignité. Pourtant, derrière les gros titres, des saboteurs silencieux manipulent le débat. Au lieu de justice et de souveraineté, ils déplacent l’attention vers « la paix à tout prix » et « ne pas effrayer les investisseurs ». Ces forces invisibles, qui détiennent le pouvoir économique, sont les ennemis les plus dangereux.
II. Les Objectifs du PASTEF Peuvent-ils Être Atteints par les dépenses gouvernementales avec une Politique Fiscale ?
La noble vision du PASTEF d’un État de droit ne peut être atteinte uniquement par la politique fiscale. Le « franc CFA fort, stable et à taux fixe » doit d’abord être abandonné, car il est incompatible avec le développement.
À cela s’ajoute la corruption par la mauvaise graine parmi les nombreux agents des services
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de la collecte des recettes de l’État, de la douane, des domaines et des impôts ; l’assiette fiscale du Sénégal est faible, et si les recettes ne sont pas détournées avant même d’atteindre le Trésor, c’est au niveau des ministres et agences, une corruption, des tournures budgétaires et des contrats opaques asphyxie l’économie.
Chaque année :
• Les quelques mauvais agents de la douane détournent 400 à 500 milliards de CFA via fraudes, pots-de-vin et sous-facturations.
• De même, la mauvaise graine dans les services fonciers et fiscaux perd 300 milliards de CFA à travers de faux titres fonciers, des évaluations manipulées et des exonérations sélectives réservées aux élites.
Ces pertes représentent près de 15 % du budget national, sabotant la planification fiscale avant même qu’elle ne commence.
Le Franc CFA : un Piège Caché
Créé en 1945 pour servir les intérêts français, le franc CFA fut conçu pour les échanges commerciaux et l’importation, non pour l’industrialisation. Aucun pays développé n’utilise encore un tel système.
Son arrimage fixe à l’euro rend les produits sénégalais artificiellement chers et détruit leur compétitivité.
Taux de change (2024) :
• Franc guinéen (GNF) : ~19 GNF = 1 CFA
• Naira nigérian (NGN) : ~7,6 NGN = 1 CFA
• Dalasi gambien (GMD) : ~8,6 GMD = 1 CFA
• Franc CFA (XOF) : 655 fixés = 1 EUR
Cette rigidité empêche le Sénégal d’ajuster sa monnaie pour soutenir ses exportations ou protéger ses emplois. Le CFA profite aux importateurs et aux entreprises étrangères, tout en étranglant les industries locales.
Les Voisins Hors du Piège
Des pays comme le Vietnam, le Cambodge, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie ou la Mauritanie se sont libérés de monnaies coloniales similaires et se sont développés plus rapidement une fois indépendants. Le Sénégal reste prisonnier du CFA.
Distorsions Régionales et Contrebande
Les voisins exploitent les faiblesses du CFA grâce à la corruption et aux subventions. • Des responsables en Gambie, Guinée, Mali et ailleurs obtiennent des quotas d’importation gratuits, puis réexportent illégalement ces produits au Sénégal.
• Licences pharmaceutiques et maritimes détournées : importation de véhicules sans limite d’âge ni droits élevés, ruinant le secteur sénégalais du transport.
• Résultat : chômage massif chez les transporteurs, chauffeurs, dockers et entreprises sénégalaises.
• En parallèle, le carburant, le riz et le sucre subventionnés à l’étranger entrent frauduleusement au Sénégal à bas prix, coûtant 200 à 300 milliards de CFA par an et détruisant la production locale.
• Aucun économiste dans le monde ne peut expliquer le Dalasi gambien, lequel fait des ravages sur l’économie : comment, au cœur d’un même espace, accepter une telle
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contradiction doublée d’une folie sans qualification ?
L’« Impôt Invisible »
La surévaluation du CFA agit comme une taxe de 10 % sur les exportations, tandis que les droits de douane ajoutent 10 % sur les importations. Ensemble, cela équivaut à un impôt caché de 20 %, réduisant le pouvoir d’achat et la compétitivité.
La Fuite de Richesse
Le Sénégal perd environ 7 000 milliards de CFA par an au profit de secteurs contrôlés par l’étranger :
• Banques et télécoms ; • Secteur extractif (pétrole, gaz, or) ;
• Importations et déficit commercial ; • Immobilier et construction ;
• Autres services (assurances, transport, logistique).
Total : 7 000 milliards CFA perdus chaque année, sans compter la fuite régionale de 1 200–1 500 milliards ; avec celle du pillage des ressources maritimes de 500 milliards.
Le Déficit Historique avec la France
Depuis plus de 60 ans, le Sénégal importe cinq fois plus de produits transformés de France qu’il n’exporte de matières premières. Ce déséquilibre maintient le pays en déficit permanent et en dépendance.
III. L’Empire qui n’a Jamais Quitté
Beaucoup se sont réjouis de la fermeture de la base française à Dakar. Mais aujourd’hui, le néocolonialisme n’a plus besoin de soldats : il agit via le financement et l’armement de groupes locaux, les médias, les ONG, le monde académique, la diplomatie et les contrats d’aide. Le franc CFA reste l’outil de contrôle le plus puissant, saignant l’économie sénégalaise.
Ceux qui profitent de votre faiblesse ne financeront jamais votre force. Historiquement, la France a utilisé le sabotage, la déstabilisation et même la violence contre ceux qui tentaient d’échapper au CFA :
• Coups d’État au Togo et au Mali,
• Pressions contre la Guinée après son indépendance.
Paris a toujours montré que la liberté a un prix.
IV. Le Panafricanisme du PASTEF et l’Insécurité Citoyenne — Sa Chute ? Les idéaux panafricains du PASTEF sont nobles, mais ils doivent être pratiques. Sonko et Diomaye devraient méditer sur la sagesse de Robert Frost : « Les bonnes clôtures font les bons voisins. » Même nos ancêtres construisaient des clôtures — ou niak — autour de leurs champs pour se protéger des prédateurs. Une maison n’est véritablement à nous que lorsqu’elle est sécurisée. Il en va de même pour une nation.
La culture sénégalaise de la Teranga — hospitalité et ouverture — était autrefois une force. Mais avec une population vulnérable, en grande partie semi-alphabétisée, elle est aujourd’hui exploitée. Les découvertes de pétrole et de gaz ont attiré des opportunistes venus de l’étranger, beaucoup arrivant sans vérification de leurs antécédents. La “stabilité”
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du franc CFA a transformé le Sénégal en un aimant pour les fortunes douteuses. Les lobbies d’étrangers brandiront l’argument selon lequel le Sénégal possède d’importantes communautés à l’étranger, mais ne diront pas que ces expatriés obéissent aux critères de résidence des pays d’accueil, ou bien vivent dans la clandestinité, incapables d’accaparer l’emploi des jeunes locaux. Certains pays africains, comme le Kenya et le Gabon, imposent aux visiteurs africains sans visa de ne pas dépasser trois mois de séjour, sans droit au travail. De même, de grands pays comme la Chine et l’Inde, avec plus de 100 millions d’expatriés, n’autorisent aucun étranger à prendre l’emploi des locaux. La Chine et l’Inde, elles, protègent leurs travailleurs et leurs frontières, démontrant que la souveraineté économique est une condition du développement.
Les conséquences sont visibles partout :
• Des travailleurs étrangers arrivant d’Inde, de Chine ou d’Ouganda sans vérification, prenant l’emploi des jeunes Sénégalais.
• L’immobilier à Dakar qui flambe à 50–100 millions de FCFA, alimenté par la spéculation étrangère et le blanchiment d’argent.
• Le trafic de drogue et le blanchiment détournent environ 500 milliards de FCFA par an. Le Sénégal est devenu un hub de transit de cocaïne pour les cartels d’Amérique latine, avec des réseaux nigérians et marocains impliqués.
• La culture locale de cannabis alimente le trafic domestique.
• Une élite et des responsables complices protègent les trafiquants et l’argent sale. • Les pays voisins inondent le Sénégal de produits subventionnés, déstabilisant les marchés locaux.
Les dégâts vont au-delà de l’économie :
• Les prix de la nourriture et du carburant sont gonflés par la contrebande. • Le coût du logement explose à cause de l’argent sale.
• Les entreprises honnêtes s’effondrent sous la concurrence déloyale.
La sécurité elle-même s’effondre : des systèmes faibles pour les certificats de naissance, les titres fonciers et les transactions bancaires sont facilement exploités. Même une simple promenade nocturne peut finir à l’hôpital. En 2024, la police a enregistré 20.478 infractions à l’échelle nationale.
Et c’est là que réside la contradiction : la doctrine d’ouverture et de solidarité panafricaine du PASTEF, bien que noble, a rendu le Sénégal vulnérable. En privilégiant l’idéologie au détriment de la sécurité concrète, elle a ouvert en grand les portes à l’exploitation étrangère, aux flux illicites et aux réseaux criminels. En ce sens, une partie de la crise sécuritaire du Sénégal est de son propre fait.
Le SENEGAL aura-il le courage de quitter le Franc CFA de la CEDEAO pour sauver le pays, comme l’Angleterre en a eu, avec son Brexit de 2022 pour son l’économie de l’Euro ?
V. La Pourriture Interne
Aucune révolution n’échoue uniquement à cause de l’extérieur. La corruption revient toujours par les contrats, budgets et opportunistes déguisés en patriotes.
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Si justice n’est pas rendue pour les 80+ manifestants tués, si leur sang ne mérite pas justice, qui d’autre la mériterait ?
Pendant ce temps : le prix du riz reste élevé, l’électricité instable, les inégalités persistantes. L’espoir risque de se transformer en désespoir.
Exemples historiques : Kwame Nkrumah, Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Mohammad Mossadegh, Salvador Allende.
VI. Certains Médias comme Mercenaires
Les médias devraient être l’arme du peuple, mais beaucoup sont compromis. Les titres locaux et internationaux présentent le PASTEF comme imprudent, effrayant les investisseurs. Les notes de crédit chutent, l’aide ralentit, la désinformation se propage. Exemples historiques : Allende, Lumumba, Sankara — tous présentés comme des dangers par les médias dominants
VII. Le Cri dans le Silence et l’Appel Final
Ce n’est pas une politique isolée, mais un combat pour la dignité.
La trahison est aussi personnelle : pour la jeune fille de Diourbel qui rêve d’être ingénieure, pour le cultivateur de Tambacounda voyant ses récoltes pourrir.
Le Sénégal perd non seulement 7 000 milliards de CFA chaque année au profit de l’étranger, mais aussi sa dignité dans le silence.
Pourtant, tout n’est pas perdu. Le peuple doit dénoncer les saboteurs, exiger la transparence et se rappeler : la révolution n’est pas un moment, mais un mouvement. ————————————————————————————
Auteur : Takha Soda Diop, MBA, Basé à New York, USA
Entrepreneur, Spécialisé en Management et En Fiscalité Américaine Contact email : Awainc17@Gmail.com
Annexe — Décomposition de la Fuite de Richesse (Annuelle)
1. Fuite Annuelle de Richesse par Secteur et Pays Bénéficiaire
Secteur | Montant annuel (milliards CFA) | Pays bénéficiaires principaux |
Banques & Télécoms | 2500 | France, Maroc, Inde, Liban |
Secteur extractif (pétrole, gaz, or, zircon) | 1800 | France, Royaume-Uni, Chine, Australie |
Importations & déficit commercial | 1200 | France, Chine, UE, Inde |
Immobilier & Construction | 900 | Liban, Turquie, pays du Golfe |
Autres services (assurances, transport, logistique, consulting) | 600 | France, Maroc |
2. Fuite Régionale Annuelle de Richesse
Pays/Région | Montant (milliards CFA) | Nature des flux |
Gambie | 400 | Exportations frauduleuses (riz, sucre, carburant, ciment) |
Guinée | 300 | Produits frauduleux, véhicules et essence |
Mali | 250 | Trafic transfrontalier (denrées, hydrocarbures) |
Mauritanie | 150 | Poisson, carburant, bétail |
Autres (Cap-Vert, Sierra Leone, flux informels) | 150 | Flux informels divers |
3. Tableau Récapitulatif Consolidé
Catégorie | Montant annuel (milliards CFA) |
Fuite mondiale (secteurs) | 7 000 |
Fuite régionale | 1 200 – 1 500 |
Pertes halieutiques (pêche) | 500 |
TOTAL | ≈ 9 000 |
4. Tableau Détaillé par Pays Bénéficiaire
Pays | Montant annuel (milliards CFA) | Principaux secteurs/flux |
France | ≈ 3 500 – 4 000 | Banques, Télécoms, Extractif, Importations, Services |
Maroc | ≈ 600 | Banques, Services (assurances/logistique) |
Inde | ≈ 400 | Télécoms, Importations |
Liban | ≈ 700 | Banques, Télécoms, Immobilier |
Royaume-Uni | ≈ 600 | Secteur extractif |
Chine | ≈ 900 | Extractif, Importations |
Australie | ≈ 300 | Secteur extractif |
Turquie & Pays du Golfe | ≈ 600 | Immobilier, Construction |
Union Européenne (autres) | ≈ 300 | Importations (part UE hors France) |
Gambie | 400 | Exportations frauduleuses (riz, sucre, carburant, ciment) |
Guinée | 300 | Produits frauduleux, véhicules et essence |
Mali | 250 | Trafic transfrontalier (denrées, hydrocarbures) |
Mauritanie | 150 | Poisson, carburant, bétail |
Autres (Cap-Vert, Sierra Leone, flux informels) | 100 – 200 | Flux informels divers |
Pour les gens bien plus outillé en finance, le fait de prendre une monaie propre, ne serait elle aussi une autre manière de lutter contre ces capitaux volés et placés dans des paradis fiscaux? Édifiée nous un peu sur ce sujet .merci
Les forces obscures ne veulent pas leurs secrêts dévoilés!
Le discipile de Satan c celui qui utilise le nom de dieu pour discréditer … les recherches c pas difficle!
Réalité,nous somme tous témoins.plus d’implication
🤣🤣🤣🤣wakh fégn
Qu Allah nous préserve des disciples de Satan.