3è mandat : « Le président s’est lui-même lié les mains », El Hadj Omar Diop

Au-delà des considérations juridiques, c’est une question d’honneur, de responsabilité, d’éthique qui se pose sur le 3e mandat, a fait savoir El Hadj Omar Diop. L’enseignant chercheur à la faculté de droit pense que le Chef de l’Etat est limité par sa volonté de limiter les mandats à deux.

Les hommes politiques sont tombés d’accord sur la nécessité de limiter les mandats. Et le chef de l’Etat actuel avait pris des engagements, allant même plus loin jusqu’à proposer la nécessité de réduire son mandat. Il l’a même écrit en 2019 dans son ouvrage, explique El Hadj Omar Diop dans l’émission objection sur Sud fm.

A partir du moment où il s’est engagé, le président s’est lui-même lié les mains. « Ce que nous en tirons, c’est qu’on nous apprend dans la société traditionnel : un homme n’a de sens que par rapport à sa parole. Donc dans ces situations, toutes considérations qu’on mettra sur la table, sera dans le but d’habiller une situation politique, mais aussi une situation qui revêt une dimension éthique et morale. « 

Le docteur en droit public aujourd’hui, dans notre société politique, « l’éthique constitutionnel doit être placé au cœur du débat politique, parce que tout le principe qui guide le fonctionnement de nos institutions, le comportement de nos acteurs politiques, tournent autour de l’éthique constitutionnel. »