Maimouna Cissokho Khouma, directrice de la case des touts petits a tenu, en cette journée du 08 mars, à rendre hommage aux femmes. Un plaidoyer, selon elle, « en faveur de la femme, de la petite-enfance et de la famille… »
Texte in extenso :
En ces jours symboliques que sont le 7 mars (rendant hommage aux Femmes de Nder qui ont résisté de manière tragique et digne à l’esclavage) et le 8 mars (célébrant la Journée Internationale de la Femme), je voudrais adresser à tous mes compatriotes, et aux femmes en particulier, ce message qui veut s’inscrire dans un plaidoyer de plus, devrais-je dire, en faveur de la femme, de la petite-enfance et de la famille. Car leurs destins sont inextricablement liés.
Ce chantier de la transformation positive du statut de la femme dépasse le seul cadre académique et tous les clivages politiques pour embrasser tous les domaines de la vie à partir, notamment, d’une parfaite prise en compte des différentes sensibilités, responsabilités et volontés qui s’activent très généreusement pour permettre aux femmes d’exploiter pleinement tout le potentiel qui s’offre à elles.
Les initiatives se suivent et se multiplient intelligemment pour faire disparaître les problèmes que les femmes continuent d’endurer encore aujourd’hui à plusieurs niveaux. Une telle dynamique contribuera, à terme, à hisser les femmes à une échelle de représentation, de participation et de délibération bénéfique pour la société dans son ensemble. Inscrite au cœur des politiques publiques, à partir d’une prise en compte du rôle et de la place que la société nous impose, ce qu’elle attend de nous et ce que nous attendons d’elle, les femmes consolideront leur rôle de moteur de la vitalité et du rayonnement de notre pays.
Dans cette perspective, les choses ne seront jamais faciles. Elles resteront plutôt complexes ou compliquées, comme l’atteste la forte carence de femmes dans les métiers liés à la science, l’ingénierie, l’informatique ou les mathématiques. Mais cette complexité et ces complications constituent le carburant de la réussite et de nos choix susceptibles de permettre aux femmes d’atteindre les sommets de la performance et de l’épanouissement personnel et professionnel, en parfaite adéquation avec ce que la société croit et enseigne.
La cause de la femme progresse, même s’il s’avère nécessaire d’aller plus loin dans les causes nobles et justes en sa faveur pour rendre l’avenir moins incertain, et donc meilleur, pour les femmes et les enfants. Leurs conditions, il faut bien le reconnaître, sont liées à ceux de nos tendres compagnons : les hommes.
Puisse ces moments symboliques, constituer, au-delà des festivités, cérémonies et rencontres diverses légitimes, une occasion de repenser la condition féminine et donc de panser leur situation encore si difficile.
