Yoro Dia : « Dommage qu’un si grand esprit comme Felwine ait dégénéré en nervi intellectuel »

Je me réjouis du texte de Felwine Sarr même si je ne partage pas du tout l’idéologie politique qu’il défend en avançant masqué derrière une posture d’universitaire. Les sorties de Felwine montrent que dans la division du travail politique, l’ex-Pastef reconnait la défaite des gladiateurs avec leurs cocktails Molotov et lance dans la bataille ses nervis intellectuels.

Dommage qu’un si grand esprit comme Felwine ait dégénéré en nervi intellectuel ; mais les idées sont toujours préférables au cocktails Molotov. Balancer un cocktail Molotov sur un bus rempli n’est pas une idée, c’est un crime. En tout cas la presse a sauvé son honneur et l’honneur de notre democratie en condamnant unanimement ce crime barbare.

J’espère que Felwine Sarr retrouvera sa capacité d’indignation pour condamner l’attentat de Yarakh. Donc les gladiateurs ayant rangé l’épée des cocktails Molotov dans le fourreau, les nervis intellectuels entrant en scène. Le texte de Felwine comme les précédents a deux failles intellectuelles : il est fondamentalement partisan et il est excessif.

Tout ce qui est excessif est insignifiant nous apprend Talleyrand connu pour sa grande retenue et sa grande réserve, deux qualités qui font défaut à Felwine depuis qu’il est devenu un nervi intellectuel. Dans son classique Le Savant et le Politique, Max Weber nous dit de façon fort sage qu’en « prenant une position politique, on cesse d’être savant » parce qu’en le faisant, on s’éloigne de ce qu’il appelle la « neutralité axiologique » qui doit être consubstantielle à la démarche de l’intellectuel ou du savant.

Felwine Sarr n’est plus dans la science, il est dans la politique. Malheureusement en entrant sur le terrain glissant de la politique, il s’éloigne de la « confrérie des éveillés » sur le plan de la science. Et pour qu’il demeure éveillé dans la politique comme il l’est en économie, il a besoin, lui comme Sonko, d’avoir plus de culture politique pour éviter ses jugements rapides et lapidaires sur notre démocratie.

Lui comme Sonko devraient lire en urgence le classique de Christine Desouches, Le PDS, une opposition légale en Afrique, pour comprendre comment Wade a fait évoluer notre démocratie avec une opposition légale en devenant de fait le deuxième poumon de l’exception sénégalaise à côté de Senghor qui n’a jamais cédé aux sirènes du parti unique. Les affirmations du Pr Sarr révèlent son ressentiment mais surtout son inculture politique.

Chaque semaine il use de « cette liberté d’expression qu’on nous enviait tant » pour le citer et j’ajoute qu’on nous envie encore. Il y a quelques jours il a usé avec ses collègues agrégés de cette liberté d’expression qu’il conjugue à l’imparfait comme le font souvent des pétitionnaires.

La pensée et la parole sont libres au Sénégal avec ses 339 partis politiques, ses dizaines de journaux, de radios, télés et ses centaines de sites internet, mais aucune démocratie ne peut tolérer que balancer des cocktails Molotov sur des bus, des biens publics ou privés soit une forme ou une liberté d’expression. Ah ! Jusqu’à présent Felwine n’a pas encore condamné l’incendie de l’université et surtout de sa bibliothèque car comme dit le penseur allemand Henrich Heine « Là où l’on brule des livres, on finit par bruler des hommes ».

Par conséquent quand on ne condamne pas ceux qui brule des livres, on ne condamne pas ceux qui brule des humains. Donc le silence assourdissant de Felwine et d’une certaine société civile se comprend. « Nous allions aux urnes, votions en paix et choisissions nos représentants » dit Felwine.

L’emploi de l’imparfait est loin d’être fortuit car il conjugue notre démocratie au passé alors qu’avec le printemps des coups d’État qui souffle en Afrique de l’Ouest le Sénégal reste plus que jamais l’exception démocratique.

Dans six mois, nous irons aux urnes, voterons en paix et choisirons nos représentants contrairement aux affirmations du gourou de Felwine qui affirme que ce sera lui ou le chaos. Notre démocratie ne se conjugue pas à l’imparfait mais au présent et au futur.

L’horizon de notre démocratie n’a jamais été aussi ouvert parce qu’au Sénégal l’élection est un mécanisme de remise en jeu du pouvoir pas un simple mécanisme de relégitimassions du pouvoir comme c’est le cas ailleurs. Et la Présidentielle de 2024 sera l’une des plus ouvertes avec pour la première fois un Président sortant qui ne se représente pas. « Dans quelle démocratie, élimine-t-on formellement du jeu le parti le plus représentatif du moment » se demande Felwine.

Il est de bon aloi de lui rappeler que dans une démocratie, la représentativité se mesure par les élections, et ceci qui infirme sa thèse. En plus aux Etats-Unis, Trump, même s’il est un des favoris de la prochaine présidentielle, est en train de faire face à la justice pour plusieurs affaires et personne n’a entendu Felwine s’indigner. Je suis même convaincu que Felwine ; enseignant en Caroline Du Nord, n’oserait jamais défendre un homme politique ou un universitaire accusé de viol aux États-Unis.

Si l’on suit la logique de Felwine, les hommes politiques doivent être au-dessus des lois et être des zones de non droit. Ainsi Sonko peut appeler au meurtre du chef de l’Etat et demander aux jeunes de le traiter comme Samuel Doe, insulter les magistrats, menacer les juges en toute impunité tout simplement parce qu’il est représenté. « La Démocratie,  c’est la justice » nous dit Felwine. Quelle contradiction.

Adji Sarr n’a-t-elle pas droit à la justice parce qu’elle est frappée de la double peine de la précarité sociale et de n’être la fille de personne. Mame Mbaye Niang n’a-t-il pas le droit de défendre son honneur tout simplement parce qu’il est ministre ? Les ministres ne sauraient être au-dessus des lois mais aussi en dessous tout comme les opposants. L’idéologie et l’instinct partisan rendent aveugles intellectuellement et font qu’on voit les choses telles qu’on voudrait qu’elles soient.

C’est pourquoi Felwine nous dit que « le parti qui vient d’être interdit est celui dont le message recueille l’adhésion de la majorité de la jeunesse, des classes laborieuses et de la masse silencieuse ». Là on est plus proche de la propagande soviétique, ou celle de Enver Hoxha que de la science. On a envie de lui demander sur quoi il se fonde. Son gourou qui avait fait le pari de vouloir se soustraire à la justice, de défier l’Etat est aux arrêts depuis bientôt un mois et les jeunes savourent les vacances, et la masse silencieuse redécouvre les vertus de l’ordre, de la liberté et de la quiétude que garantit l’Etat.

Henry Kissinger nous apprend dans son livre Diplomatie : « Quand un universitaire se trompe c’est juste une hypothèse qui n’a pas marché mais pour un homme d’Etat, c’est une catastrophe pour le présent et pour l’avenir.

On voit ainsi rapidement la différence entre un intellectuel qui s’égare en politique et les hommes d’Etat qui ont sur leurs épaules la responsabilité de veiller à la stabilité d’un pays. Pour Martin Heidegger parier sur les nazis n’était qu’une hypothèse de travail qui ne l’empêchera pas de continuer à faire d’autres hypothèses après la chute des nazis, en revanche le jugement de l’histoire a été implacable pour les responsables de la République de Weimar qui par faiblesse ont permis aux nazis de prendre le pouvoir.

Il faut le répéter, Felwine peut commettre la même erreur que Heidegger mais l’Etat du Sénégal ne commettra pas la même erreur que la République de Weimar et cela quelles que soient les manipulations d’une certaine société civile dégénérée et l’activisme de nervis intellectuels.

Le problème de Felwine est au fond simple. Il avait tout misé sur l’hypothèse d’un éventuel 3e mandat comme son gourou dont c’était aussi l’alibi, le bouclier, l’assurance vie mais avec le contre-pied digne de Messi du Président, ils sont à quatre appuis politiquement et intellectuellement.

L’honnêteté intellectuelle et scientifique commence par l’humilité de reconnaitre qu’on s’est trompé et que son hypothèse de travail n’a pas fonctionné.

S’éveiller au relativisme, à la nuance et à l’autocritique est un bon réflexe pour rester éveillé aussi bien dans la science que dans la politique. Le retour au débat d’idées marque la fin de l’intermède de la « banalité du mal » que Pastef voulait imposer avec des cocktails Molotov.

DR Yoro DIA

41 COMMENTAIRES
  • Abdoulaye ndir

    Nafekh bakhoul

    • Slam

      A vraiment je necomprend plus ce fimiste intello,felwine a defendu les guoor djiguene et vous l’avez soutenu et maintenent qu’il defend son peuple vous le critiquer..

      • mental

        Contrairement à Yoro DIA qui s’attaque à la personne de Felwine SARR, ce dernier a apporté une analyse des faits et de la situation actuelle du pays

        • Descendant de thierno souleymane ball

          Wallahi deux personnes différentes l’un est indépendant et peut trouve un travail n’importe où dans le monde et l’autre ne répond que pour remplir son ventre.volia la différence entre sarr et dia

    • Felwine

      NOUS TENIR ÉVEILLÉS (par Felwine Sarr.)
      Le président de la République du Sénégal avait promis de réduire son opposition politique à sa plus simple expression. Le ministre de l’Intérieur, en publiant le 31 juillet 2023 un décret signé par sa main et dissolvant le Pastef ; et le doyen des juges en mettant le leader de cette formation politique en prison, viennent au nom de la République d’accomplir formellement ce dessein. En agissant ainsi, le gouvernement du Sénégal a porté un grand coup à la démocratie sénégalaise. Fille d’une longue et lente construction faite de soubresauts, d’épreuves et de luttes, les beaux jours de la démocratie sénégalaise, dans sa réalité substantielle, auront vécu. Pas qu’elle fut sans défaut ; elle avait ses limites et ses dimensions à parfaire, mais l’essentiel était préservé, c’est-à-dire, le refus de l’arbitraire le plus absolu et la possibilité pour les citoyennes et citoyens de coconstruire le destin collectif de la nation. L’horizon demeurait ouvert avec ses chantiers en perspective. Nous allions aux urnes, votions en paix et choisissions nos représentants. Les dernières interdictions de partis politiques dans notre histoire politique datent des années 1960 ; celle du Parti Africain de l’Indépendance (PAI) en 1960 sous le régime de Senghor ; celles du Bloc des Masses Sénégalaises (BMS) en 1963 et du Front National Sénégalais (FNS) de Cheikh Anta Diop en 1964, dans une époque et un contexte politique différents. Depuis, nous avions fait du chemin pensions-nous ; multipartisme limité à trois courants en 1976, à quatre en 1978, intégral sous l’ère de Abdou Diouf ; environ 339 partis politiques enregistrés au total dont 151 durant cette dernière décennie ; une vie syndicale et associative, une liberté d’expression que l’on nous enviait dans la sous-région.

      Le Sénégal a connu sous Senghor, Diouf et Wade des joutes politiques dures. Celles-ci furent verbales et parfois émaillées de violences. Maître Wade fut même accusé du meurtre d’un juge, président du Conseil constitutionnel, Maître Babacar Sèye. Son parti politique ne fut pas pour autant dissous et interdit. Depuis l’ère senghorienne, nous ne connaissions plus cette forme de déni démocratique. Le sentiment qui nous habite est celui d’un retour à contretemps d’une histoire passée et d’une véritable régression démocratique.

      Le parti qui vient d’être interdit est celui dont le message recueille l’adhésion de la majorité de la jeunesse sénégalaise (70 % de la population) des classes laborieuses et d’une masse silencieuse qui aspire à un profond changement de mode de gouvernance. C’est un fait simple, visible, indubitable ; une évidence que la bonne foi ne peut nier, que l’on adhère ou pas à la vision politique du Pastef, il suffit d’ouvrir les yeux. Dans quelle démocratie élimine-t-on formellement du jeu le parti le plus représentatif du moment ? Que fait-on de l’aspiration de centaines de milliers de personnes à une expression politique républicaine et à la participation aux décisions qui configurent leur destin ? Lui intime-t-on l’ordre de rentrer chez elle sagement, à cette aspiration ? Si elle ne peut s’exprimer démocratiquement, comment s’exprimera-t-elle ?

      Depuis quelques temps, il ne reste de notre démocratie que l’élégance du terme et ses reflets de naguère. Elle est devenue une catégorie que l’on a inexorablement vidée de son sens véritable. La démocratie, plus qu’un régime politique est un état de la communauté politique. Est démocratique, une société fondée sur la Justice. Celle-ci est devenue sous nos cieux l’instrument d’une répression politique dirigée contre les opposants ou tout simplement contre ceux qui ont une position critique. L’appareil judiciaire a ces derniers temps abusé d’une rhétorique autour de la sûreté de l’État, du respect des Institutions, du maintien de l’ordre public, pour organiser la répression systématique des opposants, leur intimidation et leur emprisonnement ; ainsi que la mise sous silence des voix dissidentes et des esprits épris de justice. Il n’est nullement besoin de revenir sur les arguments kafkaïens parfois convoqués et les situations ubuesques créées pour arriver à cette fin. Dans ce pays, un opposant a été séquestré et son quartier barricadé par les forces de police pendant 55 jours sans aucune base légale ; ses partisans traqués, pourchassés et arrêtés sous nos regards médusés. C’est sous ce ciel que nous nous agitons. Les derniers évènements que nous avons vécus, nous ont appris que la vérité des faits et leur massivité, ne suffisaient hélas pas à tous nous édifier sur la texture de notre nouvelle réalité. Encore faut-il vouloir (pouvoir) les regarder en face, ces faits ; avoir le courage de les admettre, leur accorder le poids qui leur sied, être en mesure de dépasser ses propres biais et ses aveuglements ; entendre ce qu’ils nous disent, et pas seulement à l’oreille, mais à nos corps et à nos tripes, lorsqu’ils nous réveillent au milieu de la nuit.

      La réalité nue est que nous vivons sous un régime qui piétine allègrement le droit auquel il est censé être soumis ; un régime qui ne respecte pas ceux des citoyens qui s’opposent à lui. Un État qui se dresse contre sa société, la violente et utilise la puissance publique pour préserver les intérêts d’une classe et ceux de ses propres clientèles. Sa Justice politique s’est octroyée un monopole de la qualification des faits, hors de tout contrôle du sens et de leur véracité. Elle peut décider sans avoir à s’en expliquer qu’un emoji, un article d’opinion, ou une phrase sortie de son contexte de performativité, est une menace à la sureté de l’État et déclencher ainsi l’appareil répressif et coercitif. L’État a ainsi créé des citoyens de différentes catégories. Ceux qui peuvent ouvertement et impunément appeler au meurtre sur les plateaux de télé et ceux qui pour un émoticône, un mot de travers, un post Facebook, une opinion critique, se retrouvent en prison ou en exil. Il suffit d’appartenir, ou de se faire identifier comme appartenant au bon ou au mauvais camp, pour que les jugements de cour vous fassent ange ou démon.

      La question de fond qui se pose pour nos sociétés est celle d’un désir profond de justice sociale, d’équité, de rupture avec un pacte issu du temps colonial et ratifié par l’État postcolonial africain, qui consiste en une iniquité structurelle dans le partage du bien-être et des possibilités d’une vie décente. Pour cela, une gouvernance véritablement démocratique est le prérequis. Ce n’est pas seulement un désir de changement qui souffle au Sénégal et en Afrique de l’Ouest en général, mais un désir de révolution politique, sociale et économique ; c’est-à-dire de changement radical de paradigme du vivre-ensemble, des termes du contrat social, des conditions du partage de la prospérité et des fondements de notre communauté politique.

      C’est cette aspiration que l’État néo-patrimonial et ses clientèles souhaitent briser parce que remettant en cause les privilèges de leur rente de situation. Le postulat d’un État tourné vers le bien-être du plus grand nombre échoue sous nos cieux sur la banquise de ses pratiques. L’État postcolonial est un appareil de commande et de contrôle qui prélève les ressources communes de la nation, les redistribue prioritairement à ses clientèles et laisse des miettes aux citoyens. Pour se préserver, il utilise la puissance publique et les institutions censées garantir la paix et l’équilibre contre les individus et concourt ainsi à produire de l’a-citoyenneté. Sa démarche consiste, durant ces jours pluvieux que nous vivons, à nous habituer à la petite oppression quotidienne, qui petit à petit enfle et devient grande. Des arrestations de militants, de journalistes, de voix critiques et leur emprisonnement. Un processus vertigineux de normalisation d’un État de non-droit et d’iniquité, dont le corollaire est l’accroissement de notre tolérance à l’arbitraire. Une fabrique progressive du consentement à l’oppression en repoussant chaque jour les limites de l’acceptable et en élimant notre capacité d’indignation.

      Pour cela, il s’agit de miser sur la capacité d’accommodement naturelle des individus à toute situation, qui est un réflexe de survie ; mais aussi sur la peur, parfois la lâcheté, et surtout chez ceux qui n’adhèrent pas à un tel état de fait, sur un sentiment d’impuissance devant les évènements. Tout ceci nous obligeant à consentir et à nous associer à la ruine morale en cours, en faisant de nous les spectateurs passifs de l’injustice. Silence, on réprime, on emprisonne, on force à l’exil ! Surtout ne dites rien et détournez le regard. Les civilisations pourrissent par le cœur. Aucun combat pour le futur ne saurait faire l’impasse sur l’oppression présente.

      C’est à cette nuit qu’il nous faut refuser de consentir. D’abord comprendre ce qui nous arrive. Un monde même affreux, lorsqu’on l’éclaire on le domine. Mener inlassablement la bataille du sens. Refuser les opérations de brouillage de celui-ci. La ruse de l’oppression est de nous amener au déni de sa réalité ; car il ne faut pas s’y méprendre, ce n’est pas seulement une formation politique et ses membres qui sont visés, mais l’idée que collectivement nous nous faisons de la liberté, de la dignité et de la justice ainsi que notre idéal d’une communauté juste qui sont sous assaut. Au préalable, nos corps furent vulnérabilisés afin de les rendre plus facilement capturables pour tenter d’y éteindre la flamme de l’esprit et la conscience de notre inaliénable dignité.

      Il nous faut continuer à nommer les choses, leur abjection, et nous dresser lorsqu’apparait leur visage inacceptable. En attendant, garder l’espoir en lieu sûr et raviver la lumière qui nous anime. Cette saison que nous traversons prendra fin. Maintenir allumé le point d’or de notre courage et de notre refus de la nuit. La bataille qu’il faudra mener quand cette saison sèche de la démocratie sera passée, est celle de la refondation de nos institutions. Elle est impérieuse. Repérer ce qui les a rendus corruptibles et y remédier radicalement.

      Récemment le traitement particulier d’une région du pays, la Casamance, doit nous alerter. Voici une région qui fut pendant des semaines sous embargo, ses voies de communication obstruées (bateau arrêté, routes nationales fermées à certaines heures, trafic des bus Dakar Dem Dikk réduit) parce qu’elle est acquise au leader du Pastef. Pendant presque 40 ans, une rébellion s’y est faite jour, avec comme revendication, l’indépendance. L’un des ressorts de cette demande fut le manque de reconnaissance ressenti par une frange de sa population, comme pleinement appartenant à la communauté nationale sénégalaise. A cette demande de reconnaissance, nous devons collectivement répondre en consolidant le sentiment et la réalité de l’appartenance symbolique, effective, affective et pratique de la Casamance à la communauté nationale. Ces actes ont pour effet de cisailler à nouveau le pacte national et républicain et de raviver une plaie qui a du mal à cicatriser. Les évènements récents en Casamance de jeunes encore tués par balles, et le tribut particulier que paye cette région du pays à cette crise, sont inacceptables. La responsabilité du régime actuel est de ne pas nous entrainer dans une aventure dont nous mettrons des décennies à nous relever.

  • Didi

    Tous ceux qui aiment la partie doivent être engagés pour la justice et paix. Oublions nos intérêts stricto personnels arrêtons la méchanceté car cela ne profite à personne

  • jean

    Belle réplique de Mr DIA.

    FELWIN intellectuel malhonnête

    • Jock

      Un grand intello qui se respecte et dont xam-xam bi tekki as lëf ci aduna, ne peut pas être derrière ce minable de Sonko.
      Kon Felwin des na. Il n’est et ne sera pas qu’un qui compte vraiment. Xalam demoon na bay neex, buum nga dog

  • Seydou

    En tout moi je veux entendre des débats de qualités comme celui entre ces deux cousins

  • Khouye

    Merci Mr Dia pour cette réplique réfléchie et qui n.enleve en Rien à la pertinence des propos de monsieur Sarr. Vive le monde intelligible.

  • Sylla

    Yoyo woto watts.
    Sachez qu’il ya aussi des intellectuels prostitués qui pas tout la journée a braid braid comme des ânes. Voulant êtres l’avocat du diable.
    Mais Allah veille sur tout…

  • Makhou

    C’est la formule qu’il faut utiliser pour toi Mr Yoro Dia. Tu es devenu un journaliste vampire tortueux et crapuleux juste pour de l’argent.

  • Citoyen

    Ne parle t’il pas pour lui-meme

  • Mandioi

    Regarde moi ce vendus felwin est plus valeureux que toi

    • Raf

      Réplique succulente Mr Dia! . Felwine est bon pour la casse.il devrait se concentrer sur ses cours d’économie,

  • Dr vérité

    Docteur mon œil! Toi Yoro tu fais la honte de ta corporation. Plus partisan politique que toi tu meurs. C’est dire que toi tu n’es plus dans la science, car la politique t’a fait retourner ta veste. Felwine est bien un intellectuel, grand savant, penseur et scientifique avéré que tu n’arrives pas à la cheville. Casse-toi avec ton mackyavélique président qui vous a fait toute valeur. De grâce saches que Felwine ne boxe pas dans le même ring que toi.

  • les vrais patriotes

    Face à l’issue incontestable de la confrontation, l’ancien parti Pastef a pris acte de la défaite des gladiateurs dont les tactiques belliqueuses impliquant des cocktails Molotov n’ont pas réussi à renverser les événements. Cependant, dans une nouvelle phase de la bataille, l’ex-Pastef choisit de mobiliser ses ressources intellectuelles, démontrant ainsi sa capacité à évoluer et à adapter sa stratégie. Conscient que les méthodes précédentes n’ont pas porté les fruits escomptés, l’ancien parti choisit désormais de miser sur la force de la pensée et de l’argumentation. En faisant appel à ses « nervis intellectuels », il cherche à gagner du terrain sur le champ des idées, à influencer l’opinion publique et à rallier un soutien plus large. Peine perdue

  • les vrais patriotes

    Face à l’issue incontestable de la confrontation, l’ancien parti Pastef a pris acte de la défaite des gladiateurs dont les tactiques belliqueuses impliquant des cocktails Molotov n’ont pas réussi à renverser les événements. Cependant, dans une nouvelle phase de la bataille, l’ex-Pastef choisit de mobiliser ses ressources intellectuelles, démontrant ainsi sa capacité à évoluer et à adapter sa stratégie. Conscient que les méthodes précédentes n’ont pas porté les fruits escomptés, l’ancien parti choisit désormais de miser sur la force de la pensée et de l’argumentation. En faisant appel à ses « nervis intellectuels », il cherche à gagner du terrain sur le champ des idées, à influencer l’opinion publique et à rallier un soutien plus large. Peine perdue

  • le vrai peuple

    Face à l’issue incontestable de la confrontation, l’ancien parti Pastef a pris acte de la défaite des gladiateurs dont les tactiques belliqueuses impliquant des cocktails Molotov n’ont pas réussi à renverser les événements. Cependant, dans une nouvelle phase de la bataille, l’ex-Pastef choisit de mobiliser ses ressources intellectuelles, démontrant ainsi sa capacité à évoluer et à adapter sa stratégie. Conscient que les méthodes précédentes n’ont pas porté les fruits escomptés, l’ancien parti choisit désormais de miser sur la force de la pensée et de l’argumentation. En faisant appel à ses « nervis intellectuels », il cherche à gagner du terrain sur le champ des idées, à influencer l’opinion publique et à rallier un soutien plus large. Peine perdue

    • Hane

      Joli texte plein de sens et de rappels pour un intellectuel sensé reconnaître son erreur face à une contradiction qu’on lui porte. D’ailleurs c’est cela qui fait de lui un intellectuel au sens noble du terme. Il n’est pas interdit de se tromper. Par contre ce qui est ignoble c’est de persévérer dans l’erreur. Souhaitons à Felwin d’être un intellectuel digne de porter ce nom et non ces personnes qui profitent de leur station pour rajouter à l’obscurantisme des masses. Amicalement.

  • Paix justice

    Mr Dia kay dafa toutil bopam. Les Senegalais khep naniouko à la suite de cette sortie. Qui peut voir ces exactions de leur régime , ces arrestations biddon et arbitraires, ces tortures et ces tueries et fermer ces yeux? Seul un lâche. Leur reveil sera brutal. Baffouer un état de droit, ensevelir la constitution et promouoir des nullards et des fossoyeurs, si cest cela diriger un pays,mon Vieux la colere du peuple se fera sentir et celle d’Allah vois attend aussi. Le Senegal va mal et sa population vit da le desarroi, la peur et l’ignorance. Santeu Allahou bi niou amé des gens respnsables prets à en découdre avec ces bandits de grands chemin. Chim. Dou nguene rouss raykatou domou adama yi

  • Paco

    Mr Dia kay dafa toutil bopam. Les Senegalais khep naniouko à la suite de cette sortie. Qui peut voir ces exactions de leur régime , ces arrestations biddon et arbitraires, ces tortures et ces tueries et fermer ces yeux? Seul un lâche. Leur reveil sera brutal. Baffouer un état de droit, ensevelir la constitution et promouoir des nullards et des fossoyeurs, si cest cela diriger un pays,mon Vieux la colere du peuple se fera sentir et celle d’Allah vois attend aussi. Le Senegal va mal et sa population vit da le desarroi, la peur et l’ignorance. Santeu Allahou bi niou amé des gens respnsables prets à en découdre avec ces bandits de grands chemin. Chim. Dou nguene rouss raykatou domou adama yi

  • Paco

    Mr Dia kay dafa toutil bopam. Les Senegalais khep naniouko à la suite de cette sortie. Qui peut voir ces exactions de leur régime , ces arrestations biddon et arbitraires, ces tortures et ces tueries et fermer ces yeux? Seul un lâche. Leur reveil sera brutal. Baffouer un état de droit, ensevelir la constitution et promouoir des nullards et des fossoyeurs, si cest cela diriger un pays,mon Vieux la colere du peuple se fera sentir et celle d’Allah vois attend aussi. Le Senegal va mal et sa population vit da le desarroi, la peur et l’ignorance. Santeu Allahou bi niou amé des gens respnsables prets à en découdre avec ces bandits de grands chemin. Chim. Dou nguene rouss raykatou domou adama yi

  • Paco

    Mr Dia kay dafa toutil bopam. Les Senegalais khep naniouko à la suite de cette sortie. Qui peut voir ces exactions de leur régime , ces arrestations biddon et arbitraires, ces tortures et ces tueries et fermer ces yeux? Seul un lâche. Leur reveil sera brutal. Baffouer un état de droit, ensevelir la constitution et promouoir des nullards et des fossoyeurs, si cest cela diriger un pays,mon Vieux la colere du peuple se fera sentir et celle d’Allah vois attend aussi. Le Senegal va mal et sa population vit dans le desarroi, la peur et l’ignorance. Santeu Allahou bi niou amé des gens respnsables prets à en découdre avec ces bandits de grands chemin. Chim. Dou nguene rouss raykatou domou adama yi

    • Nédokobandoum

      Journaliste nédokobandoum

  • Nédokobandoum

    Journaliste nédokobandoum

  • Massiga

    M. Dia, vous êtes le prototype du nervis intellectuel. Vous êtes obligé de pondre des inepties pour justifier votre salaire de répondeur automatique. Felwine, lui, a l’objectivité et la dignité d’être aux côtés du peuple meurtri.

  • Soweto

    Ce qui me dérange chez ce bouffon de yoro peulh les textes long qu’il écrit pour ne rien dire.

  • Un passant qui passe

    EXCELLENTE RÉPLIQUE DOCTEUR!!!
    Je vous découvre avec grand plaisir et vous suivrais désormais.
    Merci d’avoir déshabillé et démasqué , ce terroriste intellectuel de FS .
    Décidément, on comprend pourquoi l’homme aux mœurs légères, n’est soutenu que par des personnes qui refusent de refuser d’utiliser leur matière grise. Tant pis pour eux. Dommage pour le Sénégal. Mais notre pays restera debout, démocratique, et il y aura une transition des plus paisible en 2024. N’en déplaise aux terroristes et leurs souteneurs . Et les demandes de clémence éhontées ne trouveront jamais ,jamais satisfaction
    Le reste n’est qu’un bla-bla.

  • Paps

    Le miroir de Yoro! La projection c’est de decrire les autres tels que nous sommes!

  • Mamadou Diop

    Baayii léne séne théorie rhétoriciene ! Nous avons besoin plus d’actes que machin machin ! Les gorgorlous souffrent dans ce galsén !!! Nguir YALLAH !!! Les petits toubabs de tous bords naack ! Silence au massacre !!! Doyna waayye !!!

  • Mamadou Diop

    Mais , justement , wax féégne !

  • Fm

    -PAR PROFESSEUR IBRAHIMA SILLA DE L’UGB

    SÉNÉGAL : UNE DÉMOCRATIE EN CAPTIVITÉ

    Nous sommes à la fois les victimes et les bourreaux de nos misérables conditions politiques et démocratiques.
    Nous ne sommes plus dans un État de droit, mais dans un État éloigné de la fausse image qu’on présentait jusqu’ici aux yeux du monde

    En arrivant en prison, chers amis et amies en détention, j’imagine que vous ne vous êtes certainement pas demandé chacun pris individuellement : « qu’est-ce que je fais ici ? » ; « Je ne suis pas du coin ». On sait toujours par qui et pourquoi on en arrive là, à la faveur des accointances inappropriées entre le politique et le judiciaire. Une telle lucidité est des plus grands réconforts qui soulage le sentiment de dépit, de révolte et haine qui pourrait naître en ceux privés de liberté. En enfermant les corps, ils oublient que la résistance est d’abord et avant tout dans l’esprit et surtout dans le cœur et non pas exclusivement dans le corps à corps. Elle se manifestera, comme le permet la constitution, dans les urnes et s’il le faut dans la rue.
    Mal à l’aise dans un premier temps, on finit par prendre son mal en patience en prison. « La prison est l’université du révolutionnaire (…) Les heures s’étirent, la cervelle s’éclaircit » écrit Régis Debray dans son ouvrage intitulé D’un siècle l’autre. En effet, certains, mentalement solides et psychologiquement armés, s’en sortiront métamorphosés ; des livres saints qu’ils survolaient et entrevoyaient à peine, ne pensant jamais les connaître de bout en bout, ils s’en délecteront et sortiront ce cet enfer, plus cultivés, plus matures et plus patriotiques que jamais. Ils s’enrichiront du Livre et des livres, du Texte et des textes, de l’isolement et de la solitude, de soi et d’autrui. D’autres, sans avoir été condamnés à mort, seront brisés à vie. Entre cette résurrection et cet engloutissement, il y a mille et une autres possibilités de ne pas sombrer ; de rebondir vaillamment et valeureusement. Viendront d’autres dignes patriotes pour mettre un terme à cet horrible système pire que le sida, le cancer et la covid réunis. Ils commenceront là où Sonko se sera éventuellement affaissé après Omar Blondin Diop, Mamadou Dia, Cheikh Anta Diop, Maître Babacar Niang et tous les autres. Mais pour l’instant, point d’affaissement et surtout pas d’affolement. Tout est encore possible. L’histoire des tyrans et apprentis dictateurs n’enseigne pas le fatalisme mais l’optimisme.
    En attendant, ils peuvent continuer, motivés par une férocité indigne et indécente, à cueillir de nobles et fiers patriotes, avant de nous voir un jour venir nous recueillir, sans avoir besoin d’un mandat de perquisition ni des « franchises universitaires », sur ce qu’ils pensaient être immortels et infinis : la dépouille de leur pouvoir, victime de cette prison de la méchanceté qui empoisonne leur cœur incapable d’envisager une amnestie générale sans délai ni condition. On ne retire aucune gloire de la cruauté contre son peuple. Je suis sûr que vous commencez à vous en rendre compte ; peut-être un peu trop tardivement. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il suffit seulement d’en être encore capable.—

  • Djibril

    Ce M. Dia m’a vraiment deçu, moi qui l’admirais beaucoup. C’est dommage que pour des interets crypto personnels on s’eloigne si facilement de ses principles.

  • Diango koo soubaaka goodo reeneto

    Yéro Dia aada diouna démgaalma taan kala biido goo biya taati miidio diango koo gassata aala soowona Lamou Allah
    Lamou Macky Gaassi Gaassi haa laabi hooto mooyadihène
    Adou koo kaalata ganda too kaatada Ganda moo kaldataa
    Macky hèdora koo lèbi 7 didii
    Andou le28février 2024 koo gnalawma kèsso moone
    Rènoo hooto woone gawlo gayinoudo
    Noopi moodji foudaata koy horè maaladé cA Bon Entendeur Salut

  • sylla

    De grâce Felwine ne répondez pas à ce prétentieux, ça ne fera que vous rabaisser, vous ne boxez pas dans la même catégorie

  • Dabe

    Ay nite you tékiwoul dara dembe ak bërki dembe qui critiquent des honnêtes intellectuels. Certes cela peut se faire mais que cela soit des échanges d’idées intellectuels. Plus jamais certains politiques….

  • Nkhson

    Maudits soient ces politicards (ils le sont certainement déjà); qui cherchent à se blanchir des crimes et hécatombes à travers des justificatifs moribonds. A la place d’arguments véridiques dont ils peineront toujours à trouver, parce que résolument empêtrés dans le mensonge. Ils recourent systématiquement à des attaques personnelles inconsistantes, impertinentes. Ce régime de sangsues, de criminels avérés, aura causé beaucoup de torts au peuple sénégalais. S’ils pensent avoir déjà triomphé contre le combat patriotique, alors ils se foutent le doigt dans l’œil. Le peuple patriotique les attend de pied ferme au tournant et aura certainement le dernier mot. Game is over ! La fin risque d’être chaotique pour le clan des ogres de la république, ces rapaces, charognards et autres vermines qui vivent de la chaire du peuple. Vivement qu’Allah(SWT) nous aide à nous débarrasser de ces monstres dépourvus de cœur, cet organe biologique qui nous prédispose à exprimer nos compassions à travers une mansuétude. A la place du cœur, ils ont une pierre, comme le décrit si bien Allah(SWT) Dans Son Saint Coran.

  • Bn

    Les neddo ko bandoum sont prêt à tout pour rester au pouvoir mais malheureusement vous ne faites que 1% dans les fds

  • Mamadou CISSÉ

    Tous ceux qui sont doivent saluer cette publication de FELWINE qui n’est que le reflet de la triste réalité à laquelle a conduit toutes ces dérives dont le sous-bassement serait un complot raté et l’échec dans une volonté d’obtenir une troisième candidature. qui a tué ceux qui sont morts lors des manifestations, où sont ceux qui auraient ourdi un complot abject contre le Président SONKO, où sont ceux qui auraient tenté de corrompre le docteur GAYE, que Mame Mbaye Niangg nous dise comment les milliards du PRODAC ont été utilisés, où sont passés les dossiers de l’OFNAC, Cours des Comptes, IGE, IGF mis sous le coude, où sont les centaines de vidéos dont la publication été promise pendant le procès ADJI SARR-SONKO, la liste est trop longue pour être déclinée ici.

    • FATOU

      CEST QUI LE PRESIDENT KOR ADJI OU MACKY ELU DE…MO…CRA..TI..QUE..MENT PAR LE PEUPLE .

Publiez un commentaire