Des jeux traditionnels wolof et mandingue, le Yoote et le Wure, se révèlent être de véritables outils d’apprentissage scientifique et mathématique. Transmis de génération en génération, ces jeux sont bien plus que de simples passe-temps, ils sont ancrés dans la culture et la vie sociale des communautés.
Des mathématiques appliquées au quotidien
Le Yoote, comparable au jeu d’échecs, se joue avec des graines et des morceaux de bois sur un plateau creusé de douze cases. Les joueurs doivent calculer leurs coups, anticiper les réactions de leurs adversaires et maîtriser les concepts d’addition, de soustraction, de multiplication et de division de manière implicite. La proportionnalité est également mise en avant par certaines stratégies de jeu.
Le Wure, quant à lui, se pratique avec des cailloux, des coquillages ou des osselets. Il existe différentes variantes, certaines axées sur l’adresse et la rapidité, d’autres sur la mémoire et le calcul mental. Ce jeu fait appel à la géométrie discrète et à la théorie des probabilités, exigeant des joueurs une évaluation des risques et une organisation mentale de combinaisons complexes.
Un apprentissage ludique des sciences
Au-delà des aspects mathématiques, ces jeux stimulent la logique, la planification et l’anticipation. Chaque partie de Yoote est une leçon de stratégie, encourageant les joueurs à prévoir plusieurs coups à l’avance et à adapter leur tactique. Le Wure développe la coordination motrice et la mémoire de travail grâce à la précision et la rapidité des séquences.
Ces jeux traditionnels constituent également un vecteur de transmission culturelle. Les anciens initient les jeunes aux règles du jeu, mais aussi aux proverbes et aux histoires qui les accompagnent, transmettant ainsi un savoir-vivre basé sur la patience, le respect et le fair-play. Comme l’a souligné Khadidiatou Djamil Diallo lors de la Semaine de la Petite Enfance à Matam, l’enseignement de la culture dès le jeune âge est un pont essentiel entre les générations.
Préserver et adapter un héritage précieux
Face à la modernisation et à l’urbanisation, la pratique de ces jeux traditionnels est menacée. Leur disparition représenterait une perte significative pour le patrimoine culturel et pédagogique. Des initiatives telles que l’inscription du Yoote et du Wure au patrimoine culturel immatériel, la formation d’animateurs et la documentation des variantes régionales sont essentielles pour préserver cet héritage. L’intégration de ces jeux dans les méthodes pédagogiques modernes, comme le suggère Fatoumatou Bathily, permettrait de valoriser la richesse culturelle africaine tout en favorisant l’apprentissage des sciences et des mathématiques.
Le Yoote et le Wure démontrent que l’apprentissage peut être ludique et ancré dans la culture. Ces jeux traditionnels offrent aux jeunes générations un lien avec leurs racines et un tremplin vers la pensée logique, la rigueur scientifique et la créativité, selon Samba Niébé BA.
Merci SENEGO pour ce bref aperçu sur deux de nos innombrables jeux africains, présents sur toute l’étendue du continent sous des noms et variétés divers. Ch. A Diop nous recommande de ne pas seulement parler de culture africaine mais qu’il faut surtout s’y compromettre sans esquiver le fait historique et linguistique (Page 282 (Antériorité des civilisations Nègres-Présence Africaine) Selon lui, il y va de notre sécurité collective. La personnalité culturelle du noir est selon lui la plus délabrée de toutes…Le colosse est dans la conscience de chaque africain. Dans la théorie des jeux, depuis l’Égypte ancienne, ces jeux africains ont été conçus par nos ancêtres (ex : images de l’arche du monde des Dogons) pour enseigner et assurer la possibilité d’une sorte de contrôle sur le fonctionnement du monde véritable vecteur culturel d’une cosmogonie et mythologie originales à base numérologique sacrée. Au commencement, était l’ancêtre des ancêtres, la pensée des pensées, l’ancêtre primordial, mi-esprit-mi-homme, une Bible Noire, sur le sentier des Nombres Noirs… Nous nous arrêtons là. Ces mots, de rappel, juste pour encourager à nous investir à redécouvrir la force et la vitalité de l’Afrique d’hier et d’aujourd’hui. Comme enseignait Socrate, il l’a appris chez nous, « Connais toi toi-même ».
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Tope faits divers yi rek.
Ak politique bi.