Yémen : 3 000 Yéménites bloqués en Jordanie après des frappes sur l’aéroport de Sanaa

Le groupe houthi a rapporté que 3 000 citoyens yéménites sont actuellement bloqués en Jordanie suite à la destruction de l’aéroport de Sanaa. Cette information a été relayée vendredi soir par Khaled Al-Chaif, directeur de l’aéroport, via le site « 26 Septembre » affilié aux Houthis.
Selon le directeur, l’aéroport a été la cible d’une frappe « brutale et directe de l’ennemi sioniste », Israël ayant lancé plus de 15 missiles sur l’infrastructure. Ces attaques ont entièrement détruit les halls d’arrivée et de départ, les zones de services ainsi que l’ensemble des équipements nécessaires au bon fonctionnement de l’aéroport.
Al-Shaif a précisé que parmi les Yéménites bloqués se trouvent des malades, des étudiants et des expatriés, tous en attente de rentrer au pays. Alors que leur retour devait s’étaler sur plusieurs jours, les frappes israéliennes ont interrompu les vols qui permettaient de transporter environ 300 passagers par jour.
Les réparations sont en cours et la reprise des vols est espérée dans un délai d’une semaine. Toutefois, des solutions alternatives pourraient être envisagées si les travaux restent inachevés. Cette déclaration a été rapportée après que l’armée israélienne a revendiqué une série de frappes sur la capitale yéménite, ciblant également d’autres infrastructures.
Ces événements suivent la destruction d’importants sites, notamment du port de Houdeïda, entrainant des pertes humaines et matérielles. Dans un contexte tendu, le président américain Donald Trump a surpris Israël en annonçant un cessez-le-feu avec les Houthis, facilité par le sultanat d’Oman. Cependant, ce cessez-le-feu ne couvre pas le conflit avec Israël.
Rappelons que ces frappes sur Sanaa font écho à une attaque au missile balistique hypersonique des Houthis, visant l’aéroport Ben Gourion en Israël plus tôt cette semaine. Ce contexte témoigne de l’escalade des tensions dans la région, soutenue par la campagne militaire israélienne en cours à Gaza.
Nous avons lu ce texte sur le site de nos confrères d’Anadolu, traduit de l’arabe par Sanaa Amir. Les faits décrits soulèvent des inquiétudes majeures pour les civils touchés par ces événements dévastateurs.