XOY 2018 – Panel Rejometra : L’Afrique peut-elle soigner les Africains ?

Dans le cadre des « Xoys 2018 de Manago », le réseau des journalistes en médecine/pharmacopée traditionnelles (REJOMETRA) a tenu, dans l’après-midi de ce samedi 23 juin 2018, un panel qui a permis de se demander si l’Afrique peut soigner l’Africain et comment cela est possible.

En effet, comme chaque année, l’Ong Prometra (Promotion de la Médecine Tradionelle) organise la traditionnelle cérémonie de divination communément appelée « xoy » qui se tient au centre Malango de Fatick ce 24 juin 2018.

Cette rencontre va permettre de méditer, de s’interroger et de trouver ce pourquoi l’Afrique doit impérativement faire un retour vers ses traditions médicinales qui sont une alternative et même une solution aux nouvelles maladies mais aussi à toutes ces pathologies dont la médecine occidentale, moderne n’a point pu trouver le remède.

Prenant part à la rencontre, le président de Prometra, Moniseur Erick GBODOSSOU, est revenu sur le rôle que joue le centre Malango de Fatick qui a permis aujourd’hui de révéler toutes les limites de la « pharmacie moderne », « depuis Louis Pasteur jusqu’à la nouvelle génération de médecins qui héritent de l’enseignement occidental médicinal très limité. »

«Je demande aux autorités Sénégalaises de donner plus de crédit  à nos travaux qui, à partir de ce que nous avons déjà fini de montrer, vont permettre, selon multiples facteurs, de révéler au monde entier, que la médecine traditionnelle africaine, à partir de son potentiel culturel, est une alternative face aux nombreuses maladies qui ont fini de ravager le monde », a déclaré le président de l’ong Prometra lors de ce panel.

Monsieur  Erick V. A. Gbodossou, a en outre, demandé à la presse de bien vouloir contribuer à ce grand travail aux seules fins de bien informer les populations de l’importance de la médecine traditionnelle africaine.

Ahmed Diop, président de l’association des guérisseurs du centre Malango, prenant la parole, a loué le rôle grandeur nature de la médecine tradipraticienne dans notre société africaine et même humaine dans son ensemble plus global.

« Je me demande bien comment un médecin peut soigner la sorcellerie et même toutes ces maladies liées à des aspects typiquement mystiques. Aujourd’hui, dans notre centre, nous avons guéri des malades qui n’avaient point pu se faire soigner dans les hôpitaux aux potentialités modernes, liés à la médecine occidentale », a indiqué le vieil Ahmed Niang, le patron des Saltigués de Malango.

Pour Emile Niane, le responsable du centre Malango, en charge de l’aspect moderne, a fait savoir aux journalistes qui prenaient part au panel, la médecine tradipraticienne dont il font usage dans ce centre ne rejette pas entièrement les pratiques modernes de la médecine car, elle leur permet de vérifier, de contrôler et de suivre les patients qui bénéficient de leurs traitements.

Présents au panel, des patients qui ont dit à l’audience, dans une tonalité pleine de satisfaction, comment ils ont retrouver la santé après avoir été rejetés par des hôpitaux du Sénégal des suites d’années de traitements sans succès, parmi eux Mme Fall, guérie du Sida par les Saltigués de Malango.

 

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