Voyage au cœur de Beijing : entre traditions millénaires et modernité flamboyante
Située au carrefour de la modernité et de la tradition, Beijing, capitale de la République populaire de Chine, incarne avec éloquence ce dualisme fascinant. La ville affiche un développement impressionnant, visible à travers ses infrastructures de transport et ses logements, tout en préservant des temples ancestraux et des vestiges d’une Chine souvent méconnue, qui peine encore à s’ouvrir pleinement à l’extérieur. Pour les habitants peu habitués à la diversité, une personne à la peau différente peut devenir objet de curiosité. Chaque aspect de la ville renvoie à une rigueur implacable, semblable à celle militaire, et un sens aigu de la ponctualité.
Le 25 février 2025, après un long voyage bouleversé par le décalage horaire, l’arrivée à l’aéroport de Beijing marque le début d’un séjour au cœur de l’Empire du Milieu. Après avoir perdu quelques heures au passage de Dakara à Beijing, la foule dense des passagers fraîchement débarqués se heurte à l’une des premières difficultés du périple : la récupération des bagages, suivie d’un parcours long et scrupuleux de vérifications sécuritaires. La sécurité à l’aéroport est de rigueur et méticuleuse, n’épargnant rien ni personne.
La ville offre un visage unique où la technologie de pointe se conjugue harmonieusement avec les traditions profondément ancrées. Les structures modernes, à l’image du Grand Théâtre de Dakar, cohabitent avec d’imposants gratte-ciels. Une vigilance sécuritaire est omniprésente à chaque coin de rue, les policiers restant immobiles, souvent assimilés à de véritables statues. Les caméras de surveillance dominent l’espace urbain, favorisant une paix sociale sans crainte de délits; ce climat sécuritaire permet un développement important des paiements électroniques, surpassant désormais les espèces dans les transactions quotidiennes.
Les rues de Beijing sont témoignages de cette discipline quasi militaire : chaque usager respecte les voies réservées, les passages piétons demeurent libres d’obstruction et les motocyclistes, bien qu’équipés de téléphones apparents, ne craignent aucun vol à l’arraché. Les échanges avec les locaux se heurtent à une barrière linguistique bien réelle, incitant souvent à une communication par messages numériques. La diversité culturelle a de quoi surprendre et parfois amuser, notamment lorsque des aspects religieux comme le ramadan suscitent des questions parmi ceux des habitants qui ignorent tout des pratiques religieuses.
Un vent de pondération souffle sur Beijing lorsque deux évènements majeurs, la Conférence consultative politique du peuple chinois et l’Assemblée nationale populaire, se déroulent du 5 au 11 mars 2025 au Palais du peuple, en présence du président Xi Jinping. Ces rencontres, clé de voûte de la vie politique chinoise, permettent d’esquisser chaque année les grandes lignes de la politique nationale. Le dispositif de sécurité, rigoureux mais méthodique, laisse entrevoir aux visiteurs un pays au fonctionnement millimétré.
La ponctualité reste une vertu cardinale, avec un président qui n’a jamais failli aux horaires impartis lors des sessions, marquant ainsi de façon silencieuse mais éloquente sa présence. Paradoxe notable, la mobilité des journalistes au sein des deux événements est permise grâce à une gestion sécuritaire courtoise. Le nombre significatif d’accréditations médias délivrées, atteignant les trois mille, illustre l’ampleur de la couverture médiatique en Chine, où les journalistes, nombreux et équipés, reflètent l’ère du digital à laquelle le pays s’est adapté avec aisance.
Ces impressions de voyage se retrouvent dans un reportage publié sur le site Sud Quotidien, offrant une perspective unique sur la vie à Beijing par l’intermédiaire de Fatou Ndiaye, envoyée spéciale pour nos confrères sénégalais.
