Violences familiales : les innocentes victimes des querelles de famille

Un enfant a récemment été jeté dans un puits à Tivaouane Peul, et la belle-mère est suspectée. Ces drames, souvent liés à des conflits familiaux, se multiplient. En août de l’année dernière, Fallou Ndiaye, âgé de cinq ans, a été retrouvé mort chez lui et sa tante a été arrêtée. Un autre cas en mars 2022 a vu un bébé de sept mois, Lassana Wagué, être jeté dans un puits par sa tante, aidée par la grand-mère paternelle. La tante a été condamnée à 18 ans de prison, mais la grand-mère a été relaxée.

En janvier 2023, deux enfants ont été retrouvés morts à Thieude Fall après avoir été laissés à la garde de leur grand-mère. La tante, impliquée dans leur meurtre, était en conflit avec la grand-mère. En 2020, une femme a été condamnée à vingt ans de travaux forcés pour avoir causé la cécité de deux nièces en leur injectant du détergent.

Ces incidents illustrent un grave problème social. Les mauvais traitements, particulièrement dans les ménages polygames, sont souvent tus pour préserver les liens familiaux. Cela laisse les coupables impunis et expose les enfants à de futurs abus.

Les médias et les réseaux sociaux jouent un rôle dans la révélation de ces cas, mais la société sénégalaise a longtemps relié de tels actes à des croyances occultes, comme le maraboutage ou la sorcellerie, censées nuire à la victime.