Ils sont nombreux, ceux qui émettent des réserves à propos de la loi criminalisant le viol et la pédophile. Tout comme l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Hélène Tine dénonce une précipitation dans le vote de ces nouvelles dispositions.
Précipitation et émotion
« Cette loi a été votée dans la précipitation, dans l’émotion et dans le traumatisme, nés du viol suivi du meurtre de Bineta Camara et de la fille tuée de 61 coups de couteau à Thiaroye. Il faut revisiter la loi et mettre en place, après son vote, un mécanisme de suivi de cette loi pour la rendre plus efficace« , a déclaré Hélène Tine.
Impliquer les magistrats
« L’essentiel, ce n’est pas de voter une loi mais il faut qu’elle soit applicable« , a-t-elle rajouté. Non sans plaider « la mise en place d’un cadre dans lequel les magistrats devraient être impliqués dans le processus d’élaboration qui permet d’évaluer l’applicabilité de la loi« .
