Pour la seconde fois, le système des grands électeurs aux États-Unis n’a pas favorisé une femme, après Hilary Clinton et Kamala Harris. Donald Trump revient avec un mandat solide, incluant le vote populaire et le contrôle du Sénat, de la Cour suprême et de la Chambre des représentants. La défaite du camp démocrate s’explique par la lassitude des Américains face au coût de la vie et les promesses de Trump concernant une baisse des impôts et une hausse des barrières tarifaires.
Kamala Harris pourrait revenir en 2028, mais d’ici là, on peut s’attendre à un retour au protectionnisme et à une remise en question du multilatéralisme et de l’environnementalisme. Sous Trump, entre 2017 et 2021, le monde a connu une pression inflationniste due à une politique protectionniste des États-Unis, entraînant une décélération de la croissance économique et une montée du chômage.
Ce protectionnisme a réactivé les tensions du commerce international, comme la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Le retour de Trump pourrait signifier une remise en cause de l’ordre économique basé sur le libre-échange, avec des conséquences potentielles pour des accords comme l’Agoa avec l’Afrique, qui pourrait ne pas être renouvelé en 2025.
Le changement climatique exacerbe également les inégalités, surtout dans les pays en développement. Tandis que les tensions économiques mondiales pourraient s’aggraver entre les États-Unis et la Chine, l’Afrique doit se préparer à renforcer sa résilience économique en accélérant ses processus d’intégration régionale et continentale.